«Quand, j’étais petit, j’ai connu deux Noëls, si je peux dire. Celui des années 60 où tout était en plastique, avec les cheveux d’ange et les glaçons, raconte-t-il. Mes parents étaient très “flower power”. Ils ont décidé ensuite qu’on fabriquerait toutes nos décorations nous-mêmes.»
Chaque année, il devenait le maître d’œuvre de ces bricolages à suspendre. Avec son frère et sa sœur, il réutilisait les boîtes de mouchoirs et les rouleaux de papier hygiénique afin de leur donner une deuxième vie avec de la peinture et du papier de couleur. Mais, aujourd’hui, rien de tout cela n’agrémente sa maison, avoue-t-il en riant.
«Dans la vingtaine, j’ai reçu des casse-noisettes en cadeau, je m’en suis achetés et j’en fais maintenant une collection, mentionne-t-il. Ça ne se démode pas. De belles décorations coûtent cher. C’est important d’y penser quand on investit dans ça.»
Ils sont nés!
Le Noël le plus marquant pour lui reste celui de ses 12 ans. À cette époque, il habitait à la campagne, à Tingwick, près de Victoriaville, et une chèvre avait donné naissance à deux chevreaux. «Il faisait très froid ce soir-là, alors on les a entrés à l’intérieur de la maison. Je m’en souviens très bien», se rappelle-t-il.
Aujourd’hui, après avoir passé le réveillon en famille, il se fait plaisir en préparant de bons petits plats pour ses amis, le 25 décembre. Il leur sert le repas traditionnel qu’il a soigneusement concocté, la confiture aux canneberges comprise. «J’adore cuisiner. Je fais tout. Les gens arrivent dès l’après-midi. C’est une soirée où l’on mange et l’on jase.»
Président et fondateur de la Fondation Jasmin Roy, il souligne aimer ce qui précède la fête de Noël surtout. «C’est toute la préparation, tout ce qui se fait en amont, que j’aime. Je fais ça pour moi, pour personne d’autre. Ça me rend le plus heureux. J’allume un feu, j’admire mes décorations. Je me suis créé un petit univers dans lequel je me sens bien», conclut-il.