Hébergé dans une famille d’accueil de Laval-Ouest depuis le 10 février 2015, le bambin de 2 ans est décédé 13 jours plus tard la tête coincée entre la barre de sa bassinette et une traverse d’appoint. Celle-ci avait été installée le 20 février pour le protéger des chutes parce qu’il avait l’habitude d’essayer de passer par-dessus son lit d’enfant, une intention justifiée dit le coroner.
Ce dernier conclut que la mort a été accidentelle des suites d’une asphyxie par compression du cou. Il indique cependant qu’elle était évitable «n’eût été d’une installation conforme à la norme établie.»
Pour une meilleure protection de la vie humaine, Michel Ferland recommande au Centre jeunesse qui avait placé le petit Ariel-Kingsley d’émettre «une directive claire et non équivoque aux ressources de type familial sous sa juridiction, qu’aucune modification aux installations, aux mobiliers et à l’environnement de la ressource relative à la santé et à la sécurité d’un enfant hébergé en placement ne puisse être faite sans être autorisée au préalable par un ergonome ou une personne qualifiée de son Service des ressources ou désignée par ce Service».
Les faits et le drame
Ariel-Kingsley Palucz partageait sa chambre avec un autre enfant de quelque mois plus vieux. Couchés à 20h le 22 février, les deux s’endorment rapidement. Le lendemain, la mère d’accueil se réveille à 6h50 et vaque à sa routine, son conjoint étant déjà parti travailler.
Vers 7h45, elle se rend dans la chambre des petits pour les réveiller et aperçoit Ariel-Kingsley debout dans son lit, mais la tête étrangement placée. En le dégageant, elle se rendra compte que le corps est froid et rigide, appellera le 911 et débutera des manœuvres d’urgence.
À l’arrivée des policiers, ceux-ci poursuivent les efforts de réanimation avec un défibrillateur. Les ambulanciers se présentent à 8h03 et ne trouvent aucun signe vital. À 9h18, un médecin constatera le décès.
Les suites
L’enquête de la Police de Laval confirme qu’aucune trace de violence ou d’une substance quelconque n’a été trouvée sur les lieux du drame ou résulté de l’autopsie.
Notons qu’accréditée en 1998, la famille d’accueil n’avait jamais fait l’objet de plainte ou enquête administrative, disposant de lieux adéquats et de moniteurs fonctionnels dans leur chambre des maîtres.