PLANIFICATION. La réorganisation de l’appareil municipal se poursuit de plus belle avec, cette fois, la création d’un Service de la gestion des immeubles.
Il s’agit en fait d’une nouvelle division Planification au Service des travaux publics, qui veillera à la gestion, l’entretien et au maintien des actifs du parc immobilier.
La planification, la conception et la gestion des projets de construction et de rénovation des édifices municipaux et d’aménagement de stationnement relèveront également de ce service.
Brèche à colmater
L’an dernier, la vérificatrice générale de la Ville, Michèle Galipeau, soulevait le fait que les travaux majeurs de rénovation des arénas étaient majoritairement réalisés en mode réactif au lieu de l’être en mode préventif.
«Nous n’avons pas retracé d’analyse sur les coûts […] afin de cibler […] les plus onéreux à entretenir ou […] les plus endommagés afin de prioriser les arénas à rénover», écrivait-elle dans un rapport déposé à l’automne 2015.
La Ville avait beau avoir budgété 25 M$ sur un horizon de 3 ans pour la mise aux normes de 5 de ses 9 arénas, elle n’avait pas le portrait global des actifs à entretenir ni des tâches effectuées.
En clair, les autorités s’en trouvaient contraintes à prioriser les toitures des bâtiments à rénover selon le nombre de chaudières qu’on y retrouvait à l’intérieur, pour reprendre l’image alors évoquée par le directeur général de la Ville, Serge Lamontagne.
Pointe de l’iceberg
Le cas documenté des arénas est un parfait exemple du manque de planification opérationnelle qui avait cours à la grandeur du territoire et pour l’ensemble des bâtiments municipaux, avait d’ailleurs reconnu – en point de presse – celui qui fut nommé DG par la Commission municipale du Québec lors de la tutelle de 2013.
«On ne voulait pas de plans directeurs ni de plans préventifs pour prioriser le PTI. Avant ça, le Plan triennal d’immobilisation était fait à la pièce», affirmait M. Lamontagne en rappelant à la mémoire l’ancienne administration Vaillancourt.
Aujourd’hui, l’administration Demers est à implanter des systèmes informatiques à l’ensemble des services municipaux, qui permettront de gérer et de planifier le portefeuille d’actifs sur un horizon de 10 ans.
Recommandation
Entérinée par le conseil, la semaine dernière, la restructuration du Service des travaux publics était une recommandation de la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), mandatée en 2014 pour analyser les mécanismes de planification de cet important service mettant au travail près de 600 employés.
La création du Service de la gestion des immeubles entraîne le transfert de 74 employés et l’ajout de trois nouveaux postes.
Chargé de projets à la Direction générale adjointe – services de proximité, Nicolas-Marie Moukhaiber s’est vu confier la direction intérimaire du nouveau service. À titre de directeur du Service de la gestion des immeubles, il touchera un salaire annuel de 135 000 $.