Des belligérants s’avanceront vers Montréal et il reviendra à ces hommes et femmes de retarder leur progression, alors que la défense s’organisera. Voilà le scénario élaboré qui se déploiera sur plusieurs sites, à débuter par le Manège militaire Charles-Michel de Salaberry, sur le boulevard Le Carrefour.
«Ce sera notre poste de commandement, a expliqué en point de presse le lieutenant-colonel David Shane, commandant du GBT/Mtl et responsable de l’Exercice Quorum Numérique 16. Il y aura beaucoup plus d’action que d’habitude avec 200-300 militaires qui vont aller et venir.»
Coups de feu et armes chimiques
Selon les endroits, Laurier Senior High School, un terrain sur la montée Saint-François, le poste d’Hydro-Québec, à Duvernay, le pont de l’île Saint-Joseph ou la partie industrielle près du bois de l’Équerre, les citoyens pourraient entendre des coups de feu (balles en blanc) et la détonation de pièces pyrotechniques, une simulation d’explosion de grenades, ou apercevoir des véhicules militaires se déplaçant dans la ville.
«Nous serons aussi au Musée Armand-Frappier pour la simulation d’attaques avec des matières chimiques. Les soldats devront alors porter des masques», a révélé le lieutenant-colonel.
Deux objectifs
Ce sera la première fois que Laval, un milieu urbain, accueillera cet exercice, qui consiste à valider les méthodes et compétences acquises en plus de mettre les soldats en situation de combat.
«Le but premier, c’est le réalisme. Les soldats connaissent comme le fond de leurs poches les bases Val-Cartier et Farnham à force de s’entraîner là-bas. De se retrouver ailleurs va permettre d’aiguiser leurs réflexes et de s’adapter, comme s’ils se retrouvaient en territoire étranger», fait valoir le militaire.
En parallèle, on viendra renforcir le partenariat avec les autorités municipales, un lien important advenant une attaque réelle sur l’île Jésus.
Avertissement
Évidemment, un processus a été mis en place afin d’informer la population de la tenue de cette attaque fictive. La Ville de Laval transmet le message via ses réseaux sociaux et quelque 20 000 lettres ont été envoyées aux résidents qui demeurent près des endroits ciblés pour les opérations.
La Police de Laval s’implique également, notamment par la présence accrue d’agents près des sites, «afin de gérer les impacts possibles» et assurer la fluidité de la circulation, a informé le directeur, Pierre Brochet.
Finalement, un représentant militaire se rendra à la centrale 911 pour rassurer les gens qui pourraient téléphoner à cette ligne d’urgence durant le week-end.