Année après année, hiver après hiver, l’histoire se répète: la guerre des forts est omniprésente dans la cour d’école du quartier Duvernay.
Ancienne enseignante, Mme Charlebois avoue avoir réglé plus d’une chicane de fort, vol de boules de neige, destruction du fort, droit d’accès acquis, droit d’accès réfuté, etc. au fil des ans.
«Toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas jouer dans l’harmonie. J’ai lancé l’idée d’avoir un seul fort et qui appartiendrait à tous les élèves. J’ai profité du retour du film La Guerre des tuques au grand écran pour présenter mon idée aux élèves», a indiqué l’instigatrice du projet.
«À ceux qui me demandaient ce qu’ils allaient faire si la belle construction était détruit, je répondais que nous ferions comme d’habitude, que nous le rebâtirions, mais à 400 paires de mains cette fois-ci», a-t-elle poursuivi.
Attendre la neige
Avant les fêtes, les élèves avaient hâte à la première bordée de neige. Ils étaient impatients de construire leur immense fort. Ils ont dû attendre jusqu’au retour des fêtes, le 12 janvier, pour amorcer les travaux de cette construction imposante d’un mètre de hauteur par 12 mètres de largeur.
Les éducatrices du service de garde ont mis la main à la pâte en traçant un schéma du fort au sol et elles ont fourni des pelles, des bacs et des cubes de plastique aux élèves.
«La consigne était simple: empiler les boules de neige en suivant les lignes afin de monter les murs de notre château collectif le plus haut possible. Avec le temps s’ajouteraient des murs colorés à l’aide d’atomiseurs, des drapeaux et autres fruits de labeur et d’imagination», a souligné Mme Charlebois.
Puis, le redoux de la fin du mois de janvier a fait fondre leur création comme neige au soleil. «Les élèves attendent une autre tempête de neige et du froid pour reconstruire leur fort. Si les conditions ne sont pas favorables, nous aurons plus de 400 paires de mains pour redémarrer le projet l’an prochain», a-t-elle conclu.