L’exécutif de l’AGEM soutient que plusieurs membres de la haute direction se sont postés aux abords des lieux de scrutin afin d’influencer le vote, leur disant qu’en cas de grève, entre autres conséquences et modalités, «tous les étudiants sans exception verraient tous leurs cours et stages suspendus».
Processus
Notons qu’entre eux, les membres de l’exécutif de l’AGEM avait convenu d’une proposition et d’un processus identiques à ce qui s’était fait au printemps 2012. À l’époque, jamais les cours et les stages n’avaient été inquiétés.
Avant l’Assemblée générale extraordinaire sur un vote de grève du 31 mars, «aucune négociation n’avait été entamée avec la direction du Collège», réitère les leaders étudiants.
«Nous nous étions contentés de les informer des dates de grève demandées», indique Dominique Harel, présidente de l’AGEM. Nous avions pris la décision de négocier les modalités après le vote.»
Cette décision laissait à la démocratie étudiante le soin de décider de la composition des modalités finales à négocier, et ce, dans le but d’utiliser le poids du vote comme moyen de pression.
Toutefois, l’AGEM avance que la divulgation de possibles sanctions s’est produite durant le temps du vote «créant alors une confusion, certains pensant qu’une grève aurait lieu même si la direction ne maintenait pas les stages. Les étudiants ont alors pensé que leur association étudiante leur avait menti, ce qui a mené à de l’intimidation publique envers des membres de l’exécutif de l’association et à une campagne de salissage de l’image de l’association sur les médias sociaux.»
L’AGEM termine son communiqué en mentionnant que «l’organisation de l’Assemblée, tâche complexe résultant du quorum élevé et du manque de grands espaces, fut réalisée en complète collaboration avec le Service aux Affaires Étudiantes, sans jamais aucun désir d’appliquer de force les décisions de l’Association. Ce partenariat qui semblait être une réussite laisse toutefois à l’AGEM un goût bien amer.»
Rappelons que le 31 mars, le tiers des étudiants inscrits à l’enseignement régulier du Collège Montmorency s’étaient prononcés sur une proposition de grève: 1128 (53 %) contre, 1000 (47 %) en faveur et 4 bulletins rejetés.
Au moment d’aller en ligne, la direction générale du Collège Montmorency n’avait pas encore retourné notre appel.