Q:Qu’est ce qui vous choque dans l’hypersexualisation?
R:Je trouve qu’il y a un décalage entre l’âge des enfants et ce que les marques leur offrent. On propose du maquillage et des accessoires de coiffure à des filles de 7-8 ans. On prend nos enfants pour des ados et nos ados pour des adutltes. Nos filles sont les premières victimes de ce décalage qui contribue également à créer comme parent une perte de repère. On se questionne beaucoup, on se remet en question. Si on interdit ça à notre fille, la pression du groupe va-t-elle être trop forte?
Q:Justement comment luttez-vous contre cette pression avec votre fille?
R:Je mise sur l’idée qu’elle doit vivre ses passions. Elle aime beaucoup la musique et les chevaux. Je lui dit qu’elle peut enrichir sa vie et avoir un sentiment de bien-être si elle mise aussi sur autre chose que son aspect physique. Cela lui permet de vivre des succès et d’avoir un regard sur elle en tant que personne entière et pas juste un corps.
Q:En terminant, quel regard porte votre fille sur ce phénomène?
R:Elle est curieuse, surtout parce que j’en parle, mais en tant que fille de 18 ans, elle est en train de prendre conscience de cela. Comme toutes les ados, ma fille a étét très mal outillée. C’est un sujet vaste, dont les origines sont complexes, mais on doit se donner les moyens d’agir car c’est un très lourd tribut à porter pour nos filles.