Le lieu du repas n’était pas encore dévoilé au moment de mettre sous presse, tel que le veut le concept français dont c’est le 26e anniversaire en 2014.
Après avoir accueilli 450 convives sur le site historique du Musée Ogier-Fombrun, situé sur la Côte-des-Arcadins, ce sont 700 invités qui sont attendus aujourd’hui. Si le gros des participants provient d’Haïti, un bon 20 % s’est envolé du Québec, de France, des États-Unis, de Guadeloupe et de la Martinique.
«C’est ni plus ni moins la diaspora haïtienne et les amoureux d’Haïti», de préciser Chilandre Patry, l’une des coorganisatrices qui habite Saint-Vincent-de-Paul depuis trois ans, après quatre passés dans Sainte-Dorothée.
Déroulement classique
Devenu mondial, le Dîner en Blanc a été créé en 1988, à Paris, par François Pasquier et une poignée d’amis.
Pour cette deuxième édition haïtienne, les passants seront témoins du rassemblement de groupes à des points de départ précis, conformément à la tradition. Ces groupes se dirigeront ensuite en autobus nolisés vers le lieu secret. Les participants sont invités à se vêtir élégamment de blanc, à apporter leurs propres pique-niques, de la vaisselle de porcelaine, de l’argenterie et une nappe blanche ou à commander un panier en ligne du traiteur. Mot d’ordre: tout doit être blanc!
Après un lancer de ballons et des feux de Bengale, les dîneurs partagent un repas. La soirée se poursuit en danse et en animation musicale sous les étoiles et les ballons blancs. Lorsque le son de la trompette annonce la fin de la soirée, les invités remballent leur matériel, ramassent tous leurs déchets et quittent les lieux en ne laissant aucune trace de leur passage.
«Avec Carla Beauvais et Ingrid Enriquez-Donissaint, nous avons vécu notre première expérience il y a deux ans, à Montréal, raconte Chilandre Patry. C’est un moment fort qui est resté en nous. C’est excitant de consacrer autant d’attention aux préparatifs pour ensuite s’offrir une pause, un moment d’arrêt, que l’on prend rarement, pour partager un repas avec des amis et s’amuser dans un cadre visuellement magique.»
Combattre l’image par l’image
Cette année, Johanne Buteau s’est ajoutée au trio initial. Figure de proue dans l’organisation d’événements, cette dame haïtienne partage les objectifs des jeunes Québécoises.
«Nous désirons participer à la relance touristique et économique du pays, de dire Chilandre Patry, qui possède sa boîte de communications appelée Kedara. L’an passé, c’était la première fois que j’allais en Haïti. J’ai vu une scène culturelle en pleine ébullition et des jeunes entrepreneurs aux idées stimulantes. On voit des gens y croire de plus en plus, suffisamment pour y investir.»