La structure a été modifiée pour la saison 2006-2007 puisqu’il n’y aura aucun entraîneur en chef. Janos Englert, un des rares entraîneurs à détenir le niveau 5 au Canada, a eu la tâche de monter les entraînements de toutes pièces. Entraîneur au sein de l’équipe nationale, il supervise également les autres entraîneurs du club lavallois.
La jeune recrue Amélie Goulet-Nadon rejoindra Kenan Gouadec et Fanny Lacelle-Webster pour le programme Sport-Études à l’école secondaire Georges-Vanier. Carl Martineau et Frédérik Laberge s’ajoutent à ce trio d’entraîneurs pour s’occuper des patineurs du CQE. Amélie et Kenan prodigueront aussi des conseils aux athlètes. «Je ne pensais pas devenir entraîneur de patinage de vitesse si rapidement. Quand j’ai reçu une offre de Laval, un club bien structuré, j’ai accepté de relever ce nouveau défi», a indiqué la vice-championne du monde au 500 mètres en 2003, Amélie Goulet-Nadon. «Je devais redonner ce que j’ai reçu. Mon cœur est dans le patin. J’ai donné mes premiers coups de lames à Fabreville», a poursuivi la jeune retraitée du patinage de vitesse.
Médaillée de bronze au relais féminin lors des Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002, Amélie a enseigné le «power skating» aux hockeyeurs au cours des derniers mois. Elle a travaillé au sein de la compagnie HST (Hockey specific training) des anciens hockeyeurs de la Ligue nationale, Shawn Anderson et Daniel Marois. «Je me retrouvais sur la glace avec les jeunes. J’ai constaté que j’ai adoré enseigner le patin.»
Même si elle succède à l’entraîneur de l’année au Canada et au Québec, Annie Sarrat, Amélie ne considère pas avoir de la pression additionnelle sur les épaules. «Ce n’est pas moi qui aura de la pression. Les performances des athlètes ne viennent pas de moi, mais des patineurs. Je vais donner aux jeunes des trucs et le goût de bien patiner, mais ce sont eux qui performeront ou pas», a précisé sagement celle qui trouve amusant de signer encore des autographes sur les casques des jeunes. «Je peux sûrement aider les patineurs, surtout au niveau technique. Il ne faut pas juste penser qu’on veut développer des Olympiens. Le patinage de vitesse est un sport pour s’amuser, peu importe son talent et ses objectifs», a-t-elle ajouté.
Malgré sa petite stature, Amélie n’a pas l’habitude de s’en laisser imposer. Elle mettra l’accent sur la technique. «Je suis très intense et exigeante. Il y aura beaucoup de hors-glace, soit de la théorie. Nous allons décortiquer chacun des mouvements à partir des vidéos.»
Amélie a beaucoup appris au fil des ans aux côtés de ses entraîneurs Guy Thibault, Laurent Daigneault et Martin Gagné. D’ailleurs, elle a l’intention d’inculquer quelques trucs à ses nouveaux protégés. «Des fois, je me surprends à parler comme Guy.»
Du talent
Les entraînements vont bon train depuis le début du mois d’août et les premières compétitions auront lieu dès le 7 octobre. Les patineurs et patineuses de Laval sont donc prêts à amorcer la nouvelle saison. Amélie a déjà vu des talents.
Pas question de donner de noms pour l’instant. «Je ne veux pas leur mettre trop de pression. Je n’en ai même pas discuté avec eux. Nous avons 2 à 3 filles et 2 à 3 gars qui poussent dans la bonne direction. J’ai déjà hâte aux premières compétitions», a-t-elle conclu.