«C’est une sensation incroyable que tu ne penses pas accomplir dans le hockey. Tu penses à cela quand tu es jeune et que tu joues au hockey dans la rue. Et là, tu la lève, c’est un feeling incroyable!» lance-t- il dans une entrevue accordée au Courrier Laval.
Quand il a levé la coupe à bout de bras, Pascal eu une pensée pour plusieurs personnes, dont son grand-père maternel, Raymond Lépine, qui a rendu l’âme récemment. «Mon grand-père m’a beaucoup appuyé. J’ai eu une pensée pour ma femme et mes enfants, ma famille, ainsi que tous ceux qui m’ont aidé», avoue-t-il.
Après avoir été menés 2-0, puis 3-2 dans la série par les champions en titre les Wings, les Penguins ont réussi à renverser la vapeur, grâce notamment à Maxime Talbot, auteur des deux buts de la victoire dans le match décisif, et le brio du gardien Marc-André Fleury. «Maxime et Marc-André ont disputé du très bon hockey. Tout le monde a mis l’épaule à la roue», soutient Dupuis.
Tout est oublié
Pascal Dupuis a vécu des hauts et des bas durant la dernière saison. Il a d’ailleurs raté quelques matchs lors des séries éliminatoires, notamment la première partie de la finale. Avec la blessure au défenseur Sergeï Gonchar contre les Capitals de Washington, l’entraîneur des Penguins Dan Bylsma a décidé d’utiliser sept défenseurs, Dupuis a donc écopé. Tout a été oublié, quand il a pu toucher au prestigieux trophée.
Même s’il n’a jamais été repêché par une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH), Pascal devient le deuxième hockeyeur de Laval à graver son nom sur la Coupe. Martin St-Louis du Lightning de Tampa Bay a réussi l’exploit en 2003-2004. Éric Perrin a également gagné la coupe Stanley, mais compte tenu qu’il n’a pas joué en finale, son nom n’apparaît pas sur le trophée.
Bien entendu, Pascal a participé à la parade des champions dans les rues de Pittsburgh, lundi dernier. La veille, les Penguins étaient les invités de la formation de baseball des Pirates de Pittsburgh.
Un ancien des Régents
Pascal a déjà porté les couleurs des défunts Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière au sein de la Ligue de hockey midget AAA en 1995-1996.
Le rapide attaquant a inscrit 10 buts et 15 passes en 41 parties. Lors des séries éliminatoires, il a compté 11 buts et il a fourni 11 passes en 14 matchs. Il a aidé les Régents à atteindre la finale de la Ligue midget AAA. Malheureusement, les Régents se sont inclinés en cinq joutes devant les défunts Gouverneurs de Sainte-Foy.
Une idée de génie
L’entraîneur de l’époque, Pierre Pelletier, avait eu la brillante idée de convertir Pascal de défenseur en attaquant au camp d’entraînement. «Je lui avais dit que s’il voulait faire l’équipe, il devait jouer comme attaquant. Il avait plus d’avenir», se souvient Pierre Pelletier. «Je suis content pour Pascal. C’est le rêve pour tous les Québécois de gagner la coupe Stanley», poursuit celui qui l’a rencontré récemment à Pittsburgh en visitant le vestiaire des Penguins. «Pete a vu juste. Je n’ai pas trop mal tourné», lance Pascal Dupuis à la blague. Pour sa part, Claude Dupuis était fier de son fils. «Il n’y a pas grand monde qui peut se vanter de mettre la main sur la coupe Stanley», affirme-t-il dans une entrevue téléphonique accordée au Courrier Laval. Ce dernier a joué en compagnie de Mike Bossy avec le défunt National de Laval. Il a été repêché par les Nordiques de Québec en 1974, mais il n’a jamais évolué dans la LNH.
Une Coupe à saveur québécoise
Outre Pascal Dupuis, cinq autres québécois verront leur nom être inscrit sur la coupe Stanley. Il s’agit de Marc-André Fleury, Maxime Talbot, Kristopher Letang, Philippe Boucher et Mathieu Garon. C’est le plus grand nombre de hockeyeurs québécois à obtenir ce privilège depuis que le Canadien de Montréal a remporté ce trophée en 1993. Notons également que le capitaine des Penguins, Sidney Crosby a joué son hockey junior au Québec. Et dire que l’entraîneur Dan Bylsma a remplacé le Lavallois Michel Therrien à la barre de l’équipe, le 15 février dernier.
La coupe à Blainville
Pascal ne savait pas où il amènerait la Coupe Stanley. «Une chose est certaine, je vais l’amener au Québec. Je devrais l’apporter à Blainville et peut-être à Shawinigan, où j’ai joué mon junior.»