Cette réunion faisait suite aux questions et aux inquiétudes soulevées par les parents lors du conseil des commissaires du 19 mai.
Prétextant que la réunion avait été demandé par les parents et que les enseignants ont eu l’occasion de faire leurs représentations, la CSDL a refusé l’accès à la rencontre aux enseignants de l’établissement du boul. Sainte-Dorothée. Certains d’entre eux étaient présents à l’entrée de l’école pour distribuer une lettre expliquant leur opposition à la formation d’un groupe multiniveau. «Nous ne sommes pas contre les classes multiniveaux, confie une enseignante rencontrée devant l’école. Nous croyons qu’en raison de la réalité de notre école, il ne serait pas éthique de faire une classe multiniveau. Le bassin d’élèves demande une attention particulière.»
Dès le début de la rencontre, les parents ont vivement fait savoir qu’ils auraient aimé la présence des enseignants. Ils désiraient poser des questions à ceux qui oeuvrent auprès de leurs enfants au quotidien. Même après plus de deux heures de discussions, les parents voulaient toujours rencontrer les enseignants. La directrice de l’établissement, Chantal Beauchemin, a indiqué qu’elle tenterait d’organiser une réunion.
Pas de consultation
La cinquantaine de parents présents ont également été choqués d’apprendre que la mise en place d’une classe multiniveau est chose faite. «La directrice est la seule habilité à organiser les classes», a fait savoir le directeur général adjoint responsable du primaire, Jean Godbout.
La commissaire du secteur, Céline Blanchette, a pour sa part indiqué que les transferts obligatoires dans une autre école étaient la seule option. Elle a expliqué que ces décisions se prennent en fin d’année parce que les responsables doivent avoir le nombre d’inscriptions.
Classes régulières
Durant leurs présentations, les responsables de la CSDL ont tenté de rassurer les parents au sujet de la classe multiniveau. À un moment, les parents ont souligné que leurs craintes ne concernent pas tant la classe de 3-4, mais celles régulières. Ils craignent notamment que les élèves les plus autonomes se retrouvent dans le groupe multiniveau, laissant aux enseignantes du régulier les enfants ayant des difficultés plus graves de comportement ou d’apprentissage.
«J’ai l’impression que si mon enfant se retrouve dans la classe multi, il va être perdant, a dit la mère d’un enfant ayant un déficit d’attention. S’il se retrouve dans la classe régulière, il sera avec d’autres enfants ayant des problèmes, ça va être pire. Une classe ou l’autre, il sera perdant.» À plusieurs reprises, les représentants de la CSDL ont promis que les groupes seraient le mieux équilibrés possibles.
Avenir
Certains parents se sont inquiétés de voir les classes multiniveaux devenir une solution permanente. «J’ai l’impression qu’on met un gros plasteur et qu’on aura le même problème, l’an prochain», a lancé une mère en demandant à ce que des solutions permanentes soient étudiées.
«Il y a trop d’impondérables pour l’an prochain», a indiqué M. Godbout en rappelant que les enseignants négocient leur contrat de travail et que cela pourrait avoir un effet sur le nombre d’élèves par classe.
Les parents sauront avant la fin de l’année quels enfants feront partie de la classe multiniveau. *******
Des classes multiniveaux seront également implantées aux écoles Paul VI et Sainte-Dorothée.
L’école Paul VI aura deux classes multiniveaux, l’une 3-4 et l’autre 5-6. La Commission scolaire de Laval prévoit que la première classe sera composée de huit élèves de 3e année et de 15 élèves de 4e année. La classe de 5-6 comptera un total de 27 enfants, 12 de 5e année et 15 de 6e année. À l’école Sainte-Dorothée, le groupe multiniveau sera composé autant d’élèves de 5e que d’élèves de 6e année. Au total, ils seront 26.
Dans les deux établissements, les groupes réguliers seront formés au nombre maximum d’élèves prévus par la convention collective des enseignants. (G.F.)
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