Mis à jour le 28 novembre 2025 à 11h47
Le dimanche 30 novembre, au Théâtre des Muses de la Maison des arts de Laval, le public lavallois découvrira Qu’est-ce que la nature a à nous partager?, une œuvre sensorielle et cosmique signée Théâtre Motus et Núbila Teatro.
Dans ce spectacle, la poésie, la marionnette et la lumière s’unissent pour célébrer les éléments, la création et la beauté du monde selon la vision d’Hélène Ducharme.
À l’orée de leur création, rien n’existait encore. Puis deux femmes, deux artistes, deux imaginaires — Hélène Ducharme de Théâtre Motus et Haydeé Boetto directrice artistique et générale de Núbila Teatro — ont senti naître un souffle nouveau.
«C’est vraiment une rencontre, Haydeé Boetto et moi, explique Hélène Ducharme. On cherchait une façon de définir nos personnages, qui on est sur scène.»
De cet échange est née l’idée d’un univers qui ne s’ancre pas dans le réalisme, mais qui plonge dans un monde cosmique où les éléments deviennent des êtres, des mouvements, des présences.
Avec le scénographe mexicain Emilio Soleta, qui signe aussi la vidéo, elles ont bâti un espace sensoriel où les enfants naviguent librement.
«On part dans un imaginaire où les rapports sont différents. Ce sont les tisseuses du temps.»
Ainsi s’est ouvert un voyage entre l’air, l’eau, la terre, le feu — et la lumière intérieure qui relie tout.

Micro et macro
Le spectacle pose une question essentielle: qu’est-ce que la nature a à partager avec nous? Une réponse qui, selon Hélène Ducharme, dépend d’un changement de regard.
«Souvent, on voit l’être humain comme au-dessus de la nature, qu’il peut dominer. Là, on a plutôt montré qu’on en fait partie. Qu’on est formé de ça.»
Le spectacle s’inscrit dans une cosmogonie où chaque élément vit, respire, se transforme. Pour les jeunes, c’est une invitation à reconnaître leur appartenance au monde, non comme conquérants, mais comme participants sensibles à sa beauté.
Objets vivants
Au cœur de cette création: les marionnettes, soutenues par la poésie visuelle et musicale. Pour Hélène Ducharme, la puissance de cet art réside dans sa liberté.
«La marionnette nous permet d’aller dans les métaphores, les transpositions. Même si on se dit: ça va être un kangourou qui saute, l’objet ne représente pas exactement le kangourou. L’enfant va voir ce qu’il veut. Il comprend l’énergie.»
Sans texte explicatif, les scènes deviennent un terrain de jeu intérieur. Les jeunes spectateurs interprètent, imaginent, se reconnaissent.
«Ils vont faire leur propre histoire. C’est ce qui est poétique pour nous.»
Deux forces créatrices
La force féminine traverse l’œuvre, comme une énergie douce et vibrante.
«On travaille avec des balles de lumière, des boules qui sont un peu comme des étoiles… On les travaille comme l’énergie créatrice qui arrive en nous», raconte Hélène Ducharme. Sur scène, deux interprètes, Sounia Balha et Pavla Mano conceptrice et réalisatrice des marionnettes, portent cette intensité.
«On ne peut pas dire qu’on est des femmes tel quel, parce qu’on a des formes de corps complètement différentes. On est comme des concombres», dit-elle en riant.
Ce côté clownesque séduit les enfants, tout en laissant place à un univers musical continu, une sorte de respiration qui guide les personnages et structure leurs découvertes.
Prendre le temps
Dans un monde qui s’accélère, la pièce propose une parenthèse.
«C’est très tranquille. C’est très doux. Un univers où on a le temps de découvrir et d’être ensemble», confie la directrice artistique.
Elle espère que les familles s’offriront cette pause, «d’éteindre le téléphone cellulaire, de s’asseoir avec leurs enfants, de plonger dans un moment de beauté».
Le théâtre, pour elle, demeure un lieu rare d’échange profond. Après les représentations, le public reste, touche les éléments, questionne, explore. «Je crois que j’y dédie ma vie.»
Moment à partager
Même à distance — actuellement en tournée en Afrique de l’Ouest — Hélène Ducharme garde Laval dans son cœur.
Elle promet au public du Théâtre des Muses un spectacle qui respire la contemplation et la gratitude.
«J’invite les gens à profiter de ce moment de beauté, de tranquillité… de l’importance de l’énergie de l’enfant.»
Et si elle devait résumer ce qu’elle souhaite laisser à chacun? Une réponse simple, lumineuse.
«L’espoir. Une boule d’espoir.»
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