L’entreprise lavalloise Geloso, fleuron de l’industrie des boissons alcoolisées, fait face à une épreuve de taille. Avec l’instauration imminente d’un tarif de 25 % sur l’aluminium imposé par les États-Unis, l’entreprise se retrouve dans une situation complexe : comment maintenir sa production à Laval tout en demeurant compétitive sur un marché nord-américain en pleine mutation?
Par Alexandre Liogier, conseiller en développement durable et économie circulaire à la CCILaval
Aldo Geloso, président du Groupe Geloso, se veut réaliste. «Nous avons investi des centaines de millions de dollars à Laval, nos 500 employés sont ici, et nous voulons que ça reste ainsi. Mais 80 % de notre marché est aux États-Unis, et l’incertitude autour des tarifs nous force à adapter notre stratégie.»
L’entreprise a déjà pris les devants en expédiant des millions de caisses aux États-Unis pour pallier les perturbations à venir. Mais sur le long terme, une partie de la production devra sans doute être délocalisée afin de rester compétitive. Un choix difficile, mais nécessaire pour préserver l’entreprise et les emplois québécois qui en dépendent.
Geloso n’est pas seule dans cette réalité. Plusieurs entreprises lavalloises font face à des enjeux similaires : comment maintenir une présence locale tout en s’adaptant aux contraintes du marché mondial?
C’est dans cet esprit que la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCILaval) invite les entreprises à rejoindre Solidaires en affaires, une initiative qui vise à créer des alliances stratégiques et à favoriser l’approvisionnement local pour renforcer notre tissu économique. Comment peut-on, collectivement, préserver nos emplois tout en s’adaptant aux nouvelles règles du jeu?