Pouvoir voler est un rêve pour plusieurs; un rêve qui s’est réalisé à 18 ans pour le jeune cadet Jean Saba provenant de l’Escadron des cadets de l’Aviation royale canadienne 687 Richelieu de Laval.
Le résident de Laval-des-rapides a obtenu sa licence de pilote le 10 août dernier au Centre d’entraînement des cadets de Saint-Jean.
Ce cours forme des pilotes d’avion Cessna 150 et 172 en 6 semaines. La formation inclut des cours théoriques en vue de l’examen officiel de Transports Canada et environ 50 heures de vol en avion.
Cet été, 42 cadets ont été sélectionnés pour faire le cours entier sans frais, la majorité n’ayant pas encore leur permis de conduire une voiture.
Apprendre rapidement
«C’est rare que tu connaisses des jeunes de 18 ans qui ont leur permis d’avion […] Des fois, tu dis ça banalement pour toi, mais en réalité c’est quelque chose d’incroyable», avoue Jean Saba.
Devant cette opportunité, il n’a pas hésité et il ne regrette rien. «C’était vraiment amusant. On s’est fait plein d’amis, c’est vraiment une expérience que je recommande à tout le monde».
Les jeunes doivent d’abord soumettre un dossier et faire des entrevues. C’est un programme national auquel peu de jeunes accèdent. Trois cadets parmi l’escadron de Jean Saba ont été sélectionnés.
Pendant plusieurs semaines, les jeunes ont travaillé fort pour atteindre les standards de Transport Canada. «Normalement, cette formation se fait au courant de trois, quatre mois. Mais nous, on le fait en un temps record. Alors il faut être prêt à étudier, à tout donner.»
Si les journées étaient parfois exigeantes et les examens stressants «le fait que tu sois avec plein de monde comme toi, ça te motive et tu as un petit esprit compétitif qui rentre. Tu veux réussir. Tu ne veux pas revenir à la maison sans rien».
Les débuts
Le jeune homme est dans les cadets depuis ses 13 ans. «Je cherchais des activités», explique-t-il. Il a vite eu la piqure et le voilà maintenant autoriser à voler seul.
À partir de 17 ans, les jeunes cadets peuvent demander cette bourse qui leur permet de faire les cours de pilote gratuitement. C’est «la plus grosse récompense que le programme peut offrir», souligne-t-il.
Pourtant, Jean Saba n’a pas toujours voulu être pilote. «Au début, j’avais cette petite idée d’avion dans la tête, mais ce n’était pas développé cette passion-là. Mais avec le temps, par rapport aux cours qu’ils nous donnent […] ça développe ta passion», raconte-t-il.
Aujourd’hui âgé de 19 ans, Jean Saba tire sa révérence, car l’aventure des cadets se termine passée 18 ans. Il est très heureux de conclure sur cette récompense. «C’est comme la cerise sur le sunday».
Jean Saba a beaucoup aimé son passage dans le programme. Il trouve qu’il est aujourd’hui une meilleure personne grâce à lui.
«On te met dans un environnement pour te faire grandir rapidement. On t’oblige à un jeune âge à avoir des responsabilités». Maintenant, inscrit au cégep en informatique, il «voi[t] la différence entre le monde dans le programme» et les autres. «Tu vois la maturité a un jeune âge, le leadership, le sens des responsabilités».
Devenir pilote
Jean Saba désire rester proche du programme. Il aimerait être bénévole auprès des jeunes. «À la fin, même quand tu termines, tu restes dans le programme. Parce qu’il t’a tellement aidé, il t’a tellement fait grandir, il t’a tellement appris des choses que tu te dis: c’est le temps de redonner aux nouvelles générations et de les aider à s’épanouir dans la vie.»
Cette expérience a aussi fait évoluer sa vision de l’avenir. Maintenant sur les bancs d’école ou devant un ordinateur, il a la tête dans les nuages et le ciel lui manque. Il souhaite postuler pour la technique de pilotage au cégep de Chicoutimi.