Selon le Guide salarial de 2023 publié par la firme Robert Half, les entreprises subiront de nouvelles pressions pour offrir une rémunération plus élevée aux employés actuels et nouveaux employés dans la prochaine année.
Déjà, 42 % des employeurs ont affirmé qu’ils offrent désormais des postes mieux rémunérés pour recruter des professionnels qualifiés. 79 % des gestionnaires ont plutôt augmenté la rémunération de base des nouveaux employés et apporté des rajustements au salaire du personnel actuel au cours de la dernière année.
9 entreprises sur 10 ont également ajouté de nouveaux avantages en réponse au marché de l’embauche difficile, dont les plus courants sont l’octroi de ressources en santé mentale (39%), des horaires flexibles (38%) et des programmes de bien-être (38%).
Sous-payés
Malgré la croissance globale des salaires au Canada, plus de la moitié des professionnels (57%) estiment qu’ils sont toujours sous-payés. 34% d’entre eux prévoient demander une augmentation d’ici la fin de l’année s’ils n’en obtiennent pas ou si le montant est inférieur à leurs attentes.
37% des répondants à l’étude soulignent aussi qu’ils envisageraient changer d’employeur pour obtenir une augmentation de salaire de 10%.
Notons que les professionnels qui souhaitent être mieux placés pour obtenir une augmentation assument actuellement des responsabilités qui ne font pas partie de leur description de poste (41%), acquièrent des compétences ou certifications nouvelles et pertinentes (27%), puis font des recherches sur les salaires pour faire part des écarts à leur gestionnaire (27%).
Confiance
L’étude de Robert Half, qui a été menée auprès de 500 travailleurs et 550 gestionnaires d’embauche, précise aussi que les travailleurs demeurent confiants (47%) dans leurs chances d’obtenir un salaire plus élevé à l’heure actuelle qu’il y a 12 mois.
Un pourcentage encore plus élevé (57 %) estime être en position de force lorsqu’il s’agit de négocier la rémunération et les avantages sociaux.
« Le marché du travail canadien demeure très concurrentiel et les professionnels continuent de bénéficier d’un certain pouvoir lorsqu’il s’agit de négocier pour obtenir une meilleure rémunération et de meilleurs avantages sociaux, explique David King, directeur général principal canadien chez Robert Half, par voie de communiqué. Pour recruter et maintenir en poste des employés qualifiés, il est essentiel de suivre les tendances actuelles en matière de rémunération, tout en offrant des avantages sociaux qui favorisent le bien-être global des employés.»
Il ajoute que «le salaire est souvent le premier facteur dont les travailleurs tiennent compte lorsqu’ils évaluent leur satisfaction globale au travail», mais qu’il est «important de tenir compte d’autres facteurs, comme les options de travail flexibles, ainsi qu’une équipe et un gestionnaire qui les soutiennent.» (N.P.)