Face à l’inaction de l’employeur après une première séquence de grève en décembre 2023, les travailleurs des Jardins de Renoir entament une grève de 7 jours ce mardi 23 janvier.
Selon le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN, malgré la grève de trois jours en décembre 2023, les négociations ayant cours depuis le printemps de la même année sont demeurées au point mort.
Au cours de la prochaine semaine, les quelques 80 travailleurs pourront être aperçus piquetant devant la résidence de Chomedey où ils sont employés par le groupe Cogir.
«J’espère énormément que ça va faire bouger et qu’ils vont se rendre compte que notre travail est très important, témoigne Véronique Girouard, présidente de l’organisation syndicale associée aux Jardins de Renoir. […] Là, les patrons font notre travail aussi sur le terrain, ils font ce qu’ils peuvent, donc ils vont voir ce qu’on fait à longueur de journée. J’espère qu’ils vont prendre conscience que tout le monde est indispensable ici et qu’on mérite le salaire qu’on demande.»
Les services essentiels aux résident.e.s demeurent effectifs pendant la grève. Certains services, tels que la salle à manger et l’entretien sont affectés.
Malgré les inconvénients que cela peut occasionner pour les locataires, la présidente confirme leur appui aux moyens de pression.
«Ils sont là, ils sont avec nous», soutient-elle.
Demandes
La principale revendication des employé.e.s de la résidence pour personnes âgées: une augmentation salariale, notamment en ce qui a trait aux premiers échelons.
«C’est juste une question monétaire, de profit. Je ne pense même pas qu’ils pensent aux aînés.»
–Véronique Girouard, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement du Grand Montréal–CSN.
En fonction de la dernière convention collective, les membres de certains départements de la résidence obtiennent un salaire horaire aussi bas que 15,75$, soit 0,50 cents seulement au-dessus du salaire minimum québécois.
«Ce ne sont pas des demandes qui tombent du ciel, ce sont des demandes qui sont partout au Québec et qui ont été acceptées par d’autres propriétaires de résidence», rappelle Véronique Girouard.
Interrogée à savoir si son employeur a la cause des aîné.e.s à cœur, l’employée des Jardins de Renoir depuis 10 ans lâche un «non» ferme et désabusé.
Si le statu quo est maintenu, un vote relatif au déclenchement d’une grève générale illimitée est prévu ce vendredi 26 janvier.