Alors que se déroule la 32e campagne «M’as-tu vu?» partout au Québec, la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) recense 153 victimes en transport scolaire depuis 2014 sur les routes de Laval.
«Il est à noter qu’il s’agit des victimes occupant l’autobus ou non (piétons, cyclistes, passagers d’un autre véhicule impliqué, etc.)», de préciser Anne Marie Dussault Turcotte, vice-présidence aux affaires publiques de la SAAQ.
À Laval, 35 654 enfants utilisent le transport scolaire, 2 fois par jour. Dans la dernière décennie, la pire année aura été 2018 avec un total de 82 victimes, dont 79 blessés légers et 3 blessés graves.
En 2017, on a eu affaire à 50 victimes avec des blessures mineures, ce qui reste préoccupant quand on compare aux chiffres de 2016 avec seulement 4 blessés légers, ainsi que 2014, avec un total de 10 victimes, dont une seule avec de graves séquelles.
Cependant, l’année 2015 aura été tristement marquée par le seul décès en transport scolaire, sur un total de sept blessés (un grave, cinq légers), depuis 2013, où l’avait dénombré pourtant que deux victimes avec blessures mineures.
«Dans la vie de tous les jours, on peut ignorer bien des choses… mais jamais un autobus scolaire»
– Stéphane Lefebvre, président de la Fédération des transporteurs par autobus
Toujours pertinent
C’est pourquoi chaque année, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) continue plus que jamais de rappeler les règles à suivre aux abords des autobus jaunes, puisque certains conducteurs continuent à se montrer imprudents.
«Cette année, le message de notre campagne est clair, personne ne peut ignorer que les autobus scolaires transportent des enfants, de déclarer Stéphane Lefebvre, président du conseil d’administration de la FTA, via communiqué. Comme transporteur, on est toujours stupéfait quand nos conducteurs nous rapportent quotidiennement que des usagers de la route ne respectent pas les feux clignotants des autobus.»
Règlementation
Rappelons qu’aux feux jaunes ou de détresse, la personne au volant doit être prête à s’arrêter, car un autobus scolaire pourrait faire monter ou descendre des écoliers au prochain détour de la route ou dans la prochaine pente.
Quand feux rouges clignotants ou les panneaux d’arrêt sont en fonction, les conducteurs doivent stopper complètement à plus de cinq mètres de l’autobus.
De plus, il ne faut jamais dépasser un véhicule scolaire, quelle que soit sa grosseur, dont le signal d’arrêt obligatoire est déployé ou dont les feux intermittents sont en marche.
Les sanctions encourues pour le non-respect de ces règlements peuvent aller de 200$ à 300$, en plus de 9 points d’inaptitude, autant pour les gens en automobile qu’à vélo.
Les 12 jours de la campagne «M’as-tu vu?» se termineront le vendredi 14 février.
On profite aussi de cette occasion pour souligner et mettre de l’avant le travail des conducteurs, qui, chaque jour, mettent tout en œuvre pour assurer un transport scolaire sécuritaire, soutient la FTA.