Une publication de Statistique Canada a révélé que les enseignantes et enseignants québécois présentent un retard salarial de 14 % sur la moyenne canadienne, alors que celui-ci était de 13 % en 2017-2018.
Le Québec se classe aussi au dernier rang pour le salaire en début de carrière et après 10 ans de pratique. Il faut 15 échelons avant d’atteindre le salaire maximum, ce qui est un sommet dans le pays.
Les organisations syndicales rappellent également que le secteur public constate des retards de rémunération de 9,2 % selon l’Institut de la statistique du Québec.
«Le gouvernement doit comprendre le message que, tout comme l’amélioration des conditions d’exercice, la question salariale est incontournable pour que notre profession continue de retenir les gens qui l’exercent et pour attirer une relève», précise Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
«Si l’éducation était une priorité, celles et ceux qui travaillent en éducation le seraient aussi, ajoute Heidi Yetman, présidente de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT). Les enseignants du Québec méritent mieux que leur dernier rang au classement. Malgré les belles promesses et les beaux discours, nous n’avons toujours rien à la table de négociation qui nous permet de renverser cette situation.
Rappelons que la FSE-CSQ et l’APEQ-QPAT revendiquent une augmentation salariale de 6 % à la table centrale des négociations, ainsi qu’une demande de majoration de 5 % pour tout le personnel enseignant dans le cadre de leurs négociations sectorielles.
Selon eux, ces mesures permettraient de diminuer «significativement le retard salarial québécois». (N.P./IJL)