La Ville de Laval dévoilait le 8 novembre son Plan de développement de la zone agricole (PDZA) 2024-2030.
Cet outil de planification est le fruit d’une consultation menée ces deux dernières années auprès des parties prenantes du milieu agricole.
Huit ans après l’adoption du premier PDZA (2016-2021), l’exercice était d’autant nécessaire vu les défis auxquels le secteur est aujourd’hui confronté.
Enjeux
La démarche avait pour double objectif de cerner d’abord les grands enjeux de l’agriculture sur le territoire lavallois, puis d’élaborer un plan d’action qui allait assurer la pérennité et la vitalité de la zone agricole pour les années à venir.
Parmi ces enjeux, notons:
- L’importance de la remise en culture des terres en friche et des activités de remembrement pour l’accès à la terre;
- L’atteinte des marchés et la mise en valeur des attraits agrotouristiques;
- Le maillage et le réseautage essentiels au développement du secteur agroalimentaire;
- Le maintien de l’attractivité du territoire lavallois dans le domaine des cultures abritées et de la culture en milieu clos;
- L’acquisition de connaissances et les actions concertées nécessaires pour une bonne gestion de l’eau;
- La bonification du soutien en innovation et en transfert technologique;
- La pénurie de main-d’œuvre qualifiée
Plan d’action
En réponse à ces enjeux, le plan d’action du PDZA révisé s’appuie sur 7 grands chantiers qui se déclinent à travers 14 objectifs stratégiques et 38 actions concrètes sur le terrain, a résumé Michel Pitre, commissaire agroalimentaire à Laval économique.
L’ensemble des mesures identifiées se déploiera d’ici 2030 moyennant des investissements de l’ordre de 16,5 millions de dollars, dont près des trois quarts seront financés par la Municipalité, peut-on lire dans le sommaire décisionnel émanant du Service du développement économique auquel le Courrier Laval a eu accès.
Le secteur privé contribuera à hauteur de 15 %, tandis que les partenaires gouvernementaux et organismes assumeront 12 % du financement.
«Le PDZA 2024-2030 témoigne de notre engagement ferme à protéger et à dynamiser le territoire agricole lavallois», a déclaré le maire Stéphane Boyer pour qui «l’agriculture est un élément essentiel de l’identité lavalloise».
Redevance
La zone agricole occupant près de 30 % du territoire lavallois a beau être permanente et immuable, moins de la moitié s’en trouve cultivée.
Incidemment, plus de 9000 lots inexploités appartenant à plus de 3000 propriétaires distincts ont été recensés, ce qui représente 760 hectares de terres morcelées à remembrer, soit l’équivalant de quelque 1100 terrains de soccer.
Dans le but d’en accélérer le remembrement et la remise en culture, M. Boyer a rappelé que la Ville s’attaquera dès 2025 à la spéculation des terres agricoles. Comment? En imposant une redevance aux propriétaires dont les lots sont laissés en friche.
À titre d’exemple, pour une parcelle de 5000 pieds carrés, la redevance à payer s’élèvera à 232,25 $, ce qui doublera le compte de taxes annuelles qui s’établit actuellement à quelque 222 dollars.
«Déjà, depuis l’annonce en juillet, presqu’à chaque semaine, on voit des gens qui se départissent de leur terrain», a partagé fièrement le maire, réaffirmant qu’il est inutile de conserver son lopin de terre dans l’attente d’un dézonage qui ne viendra jamais.
Quelques chiffres
La zone agricole permanente couvre précisément 7123 hectares, dont 83 % est concentrée dans l’est de Laval.
On compte sur le territoire 119 exploitations agricoles – des productions végétales en très forte prédominance –, dont un réseau de 43 kiosques à la ferme offrant des produits fraîchement cultivés et une diversité d’activités agrotouristiques.
En 2021, la production horticole (fleurs, plantes ornementales, fruits et légumes) a généré un chiffre d’affaires de 92 M$ à Laval.
À cela s’ajoute le secteur de la transformation alimentaire qui, à lui seul, a réalisé des revenus de plus de 1,2 milliard de dollars en 2021.
Au total, l’industrie agroalimentaire lavalloise compte 225 entreprises et procure du travail à plus de 3500 personnes, dont 1500 directement en agriculture.
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/