Militante depuis plusieurs années pour ce parti, c’est la première fois que Mme El-Masri se présente dans ce comté détenu depuis 1997 par la libérale Raymonde Folco.
Après avoir tâté le pouls de plusieurs résidents de la circonscription, la candidate d’origine palestinienne assure que le lien de confiance est rompu avec l’actuelle députée et le Parti libéral. «Et les gens avec qui j’ai parlé veulent du vrai changement, et ni les libéraux ni les conservateurs peuvent offrir ça, jure Zahia El-Masri. Nos changements vont toucher le cœur de la vie de gens, comme le fait de reconnaître plus rapidement les diplômes de médecins étrangers.»
Même si elle n’est pas résidente de l’Île Jésus, elle affirme que représenter Laval-Les Îles est tout naturel, notamment en raison de son implication marquée auprès de la Table de concertation de Laval en condition féminine. «Laval, c’est une extension de là ou j’habite, tout est proche et tout est clair», laisse entendre celle qui n’a qu’à traverser le pont Lachapelle pour passer d’une île à l’autre.
Enjeux
Avec Laval qui compte de plus en plus de jeunes familles, Zahia El-Masri souhaite développer divers programmes touchant les services de garde. «Aux États-Unis, certaines entreprises offrent aux femmes la possibilité d’avoir avec elles, au travail, leur enfant de sa naissance jusqu’à ses deux ans», explique-t-elle, insistant sur le fait qu’en 2008 les femmes devraient pouvoir se réaliser autant en tant que mères qu’en tant que professionnelles, tout en bénéficiant de l’équité salariale. «Il va falloir qu’on m’explique pourquoi, encore aujourd’hui, les hommes sont payés plus que les femmes pour un même poste», ajoute-t-elle.
En santé, la candidate croit en la mesure annoncée par son chef, Jack Layton, qui souhaite investir 200 M$ sur cinq ans pour augmenter le nombre de places en faculté de médecine, de façon à ce qu’il y ait plus de nouveaux médecins dans les hôpitaux, réduisant du coup les listes d’attente.
Au sujet de l’environnement, Zahia El-Masri, ayant fait un stage à Environnement Canada où elle a travaillé avec la division des gaz à effet de serre, assure qu’une des clefs est de travailler avec chaque électeur sur les gestes qu’il peut réaliser chez lui, au quotidien.
Arrivée au Canada en 1985 à l’âge de 12 ans, cette mère monoparentale détenant une maîtrise en administration publique et analyse politique de l’Université de Concordia, se dit également consciente des questions touchant le chômage et la pauvreté à Laval.
Ayant une confiance absolue en Jack Layton, Mme El-Masri confie enfin «qu’il faut être le changement que nous désirons devenir.»