Le comité d’action en sécurité alimentaire du Comité de développement local de Chomedey (CDLC) a initié une démarche réflexive pour le développement d’un quartier nourricier dans son secteur.
Le projet prendra place progressivement au cours des prochaines années.
Cette approche en contexte urbain vise l’accroissement de l’autonomie alimentaire au sein du quartier, autant au niveau de l’accès que de la production et transformation de nourriture.
«On veut essayer de réfléchir sur l’ensemble de ce que peut composer une roue de l’alimentation et mettre en place une offre axée sur la vision et les souhaits des citoyens», explique Marlène Paradis, coordonnatrice du CDLC.
La Revitalisation Urbaine Intégrée (RUI) de Chomedey soutient que son secteur affiche l’un des plus haut taux d’insécurité alimentaire de l’île Jésus, alors que 60% de sa population vit sous le seuil de faible revenu.
Le quartier regroupe également plusieurs marais alimentaires, c’est-à-dire des secteurs où les détaillants alimentaires sont plutôt accessibles, mais dont la majorité des aliments proposés sont à faible valeur nutritive.
Ainsi, par l’entremise du futur quartier nourricier, le CDLC souhaite «améliorer la qualité de vie et des chances» des résidentes et résidents.
Développer une vision
En date du 20 mars, le comité approchait la deuxième phase du projet, qui consiste principalement en une consultation des citoyennes, citoyens et organismes de Chomedey afin de déterminer les besoins collectifs.
«On souhaite également organiser des marches exploratoires pour guider notre réflexion à propos du bâti et des possibilités en fonction des lieux physiques», soutient Marlène Paradis.
Certains «facteurs facilitants» ont été identifiés par le comité afin d’atteindre ses objectifs. Parmi ceux-ci, on compte des jardins collectifs, serres, marchés publics et activités de cuisine collective.
Toutefois, les échanges avec les différents groupes de population et les organismes permettront de préciser la vision et déterminer les priorités.
«Ensuite, ça se fera par étape, car on ne peut pas tout développer en une seule année», précise la coordonnatrice, en ajoutant que cela nécessitera des investissements importants.
Engouement
Lors du lancement de la démarche réflexive, le 4 février, Marlène Paradis a senti un grand intérêt de la part de plusieurs partenaires régionaux présents, tels que la Ville de Laval, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval, ainsi que le Centre de bénévolat et Moisson Laval.
«Ils voient ça comme une opportunité d’étendre la réflexion à l’échelle régionale», partage-t-elle, enthousiasmée.
Selon l’échéancier actuel, le développement de la vision se poursuivra jusqu’en mars 2022 avant de s’implanter plus concrètement au sein du quartier.
Pour remplir le sondage citoyen, qui est en cours jusqu’au 16 avril, cliquez ici.