«C’est un magnifique coup de main et un stress de moins.» C’est en ces termes que la Lavalloise Marie-Hélène Dubé a commenté la location de voiture dont on lui a fait cadeau récemment dans un concessionnaire automobile de la couronne nord.
À toutes fins pratiques sans revenu depuis plus de deux ans, cette courageuse mère de famille poursuit sans relâche son combat afin que le régime d’assurance-emploi soit réformé.
Mme Dubé, qui revendique 50 semaines de prestations pour maladie grave dans le cadre d’un régime fédéral qui n’en prévoit que 15 depuis 1971, a su rallier plus de 430 000 Canadiens à sa cause.
Tant qu’elle n’aura pas obtenu gain de cause, elle promet de se battre. À cet égard, sa pétition qu’on peut télécharger depuis le site petitionassuranceemploi.com fait écho dans l’ouest du pays, où les appuis commencent à se faire de plus en plus nombreux, glisse-t-elle au passage.
Durement éprouvée depuis le diagnostic d’un cancer de la glande thyroïde, en 2003, comme en témoignent les deux récidives qu’elle a dû combattre en 2007 et 2008, Marie-Hélène Dubé déplore le sort qui est réservé aux personnes forcées de s’absenter de leur travail en raison de maladies graves.
Elle juge nettement insuffisantes les 15 semaines prévues au régime d’assurance-maladie pour subir et se remettre des traitements d’un cancer.
Sans compter que pour avoir droit à ces prestations fédérales, les requérants doivent avoir accumulé 632 heures travaillées au cours des 52 dernières semaines. Une exigence qui l’avait contrainte, lors de la dernière récidive, à repousser de plusieurs semaines sa chirurgie.