Une adolescente a tenté de mettre fin à ses jours, lundi soir, en sautant du 4e étage du Centre Notre-Dame de Laval, le secteur filles du centre de réadaptation du Centre jeunesse de Laval. Elle s’en serait sorti avec une fracture ouverte de la cheville droite et trois vertèbres fracturées.
Selon les responsables, la jeune fille, qui n’avait aucune idée suicidaire, aurait profité qu’une des vis retenant la moustiquaire de la fenêtre aurait lâché pour sauter. «La jeune fille a été laissée quelques minutes pour aller à la toilette et au bout de deux minutes, l’éducatrice trouvait cela long, relate André Mayer, directeur des services de réadaptation au Centre. La jeune fille ne voulait pas sortir et par ce temps-là, elle s’est appuyée sur un petit muret pour forcer la fenêtre.»
C’est à la suite de cet incident que l’équipe s’est rendu compte que certaines vis rouillées avaient lâché. «Dès que l’on a constaté cela, on a bloqué les 400 fenêtres par l’intérieur et puis on a fait changer toutes les vis de toutes les moustiquaires.» Mercredi, 50 % des travaux avaient déjà été réalisés, selon M. Mayer.
Évaluation
La jeune fille, qui avait été confiée au Centre pour 48 heures, ne montrait aucun signe suicidaire.
«Cette jeune était passée par Sainte-Justine, car sa mère disait qu’elle voulait comprendre et arrêter les nombreuses fugues de sa fille. Dans ce cas, l’information qu’on avait sur elle était limitée, mais il n’y avait pas de risque suicidaire», poursuit le responsable, qui rappelle que les jeunes sont toujours sous surveillance appropriée.
De plus, l’évaluation des éducatrices avait conclu à un risque élevé de fugue et non de suicide.
«Dans son cas, il n’y avait pas verbalisation. Si on a des indications, les éducatrices sont formées pour savoir si c’est des paroles en l’air ou s’il y a un plan. Et s’il y a plan, des indices sérieux, il y a une référence en santé mentale du 2e niveau», conclut André Mayer.