Le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, reproche au maire Marc Demers «d’avoir imposé une décision partisane aux membres de son équipe» en remplaçant les présidents du comité de vérification et du conseil d’administration de la Société de transport de Laval (STL), Michel Poissant et David De Cotis, par des membres de son équipe politique qui lui sont restés fidèles.
Les nominations de Yannick Langlois et Éric Morasse à la séance du conseil municipal du 4 septembre ont été guidées par «un intérêt personnel uniquement basé les couleurs politiques», déplore M. Trottier.
«Marc Demers n’avait aucune raison, sinon partisane, de retirer les deux conseillers les mieux expérimentés pour accomplir leur fonction auprès de comités importants de la Ville. Lorsque ces nominations sont faites dans l’intérêt des citoyens, elles sont basées sur l’expérience et la compétence», a-t-il réagi par voie de communiqué au lendemain du conseil.
Celui qui dénonce depuis quatre ans les nominations partisanes soutient que rien n’a changé, et ce, malgré la «volonté de changer ses façons de faire» exprimée par le maire dans la foulée de la crise de leadership qui a éclaté au sein de sa formation politique en juin dernier.
Démenti
Porte-parole au cabinet du maire, Valérie Sauvé dément catégoriquement les allégations de l’opposition.
«Au caucus qui précédait la séance du conseil, le maire a rappelé aux élus que le vote était libre. Tout le monde était libre de voter en leur âme et conscience», a-t-elle réagi.
Elle en veut pour preuve Sandra El-Helou qui a voté contre la proposition de Marc Demers de remplacer David De Cotis à la tête de la STL et Aline Dib qui a choisi de s’abstenir.
Comité plénier
Par ailleurs, M. Trottier est revenu à la charge avec sa proposition de mettre en place d’un comité plénier.
Cette rencontre statutaire à laquelle seraient conviés tous les élus une fois par mois permettrait de rétablir «un climat de débat sain, ouvert et transparent» et «d’assurer des échanges respectueux et des prises de décisions éclairées lors des séances du conseil municipal», estime-t-il.
Une telle instance aurait certainement contribué à minimiser les débordements venus perturber la séance du conseil de septembre, fait valoir le chef de Parti Laval.