Ils se sont ensuite adressés aux élus lors de la séance, afin de demander la démission de la directrice de l’école, Irene Agosto. Les parents déclarent être ignorés par la commission scolaire depuis maintenant quatre ans.
«Au début, nous voulions rectifier des problématiques avec la directrice de l’école et, maintenant, nous voulons qu’elle soit remplacée», explique Lina Aristeo, qui a démissionné du comité d’établissement, le 21 mai, en même temps que les cinq autres parents qui le constituaient.
Mme Aristeo reste cependant discrète concernant les détails des reproches adressés à la direction de l’établissement, afin de garder les enfants à l’abri de toutes représailles. «Il y en a beaucoup. Chaque parent a son histoire, mais en gros, il y a une insatisfaction. On a soumis une pétition au conseil des commissaires et à la directrice générale de la commission scolaire. Elle représente 60 % de la population étudiante de l’école, donc ce n’est pas un petit groupe de parents insatisfaits, c’est vraiment une grande majorité.»
Au cours des quatre dernières années, les parents de l’école disent avoir communiqué à maintes reprises avec leur commissaire, ainsi que la direction de la commission scolaire, mais ils seraient restés sans suivi ni réponse. La situation semble dégénérer pour eux et ils exigent des élus de franches discussions et une ouverture à leur endroit, afin que cessent les situations incommodantes.
«Il n’y a pas eu d’élection depuis sept ans, affirme Mme Aristeo. Il est temps pour nous que les commissaires deviennent redevables envers ceux qu’ils sont supposés représenter, c’est-à-dire les élèves et les payeurs de taxes de leur région.»
Médiation
Lors de la séance du 9 juin, la directrice générale de la CSSWL, Stephanie Vucko, a proposé la médiation à la cinquantaine de parents présents et solidaires des ex-membres du conseil d’établissement. C’est la troisième fois que cette option est mise sur la table, d’après la commission scolaire, mais les parents l’auraient ultérieurement refusée.
«On est ouverts à l’essayer, mais pour nous, elle doit inclure toutes les possibilités, tranche Lina Aristeo. On pourrait voir s’il existe une structure à l’intérieure de laquelle on irait de l’avant avec la même directrice pour l’année scolaire prochaine, mais on veut aussi qu’il y ait possibilité d’effectuer un changement de direction.»
Ainsi, ils exigent que la médiation se termine avant le 24 juin, afin que le conseil des commissaires puisse avoir le rapport des résultats de celle-ci, lors de leur dernière réunion de l’année scolaire. «C’est nécessaire que ça commence dès maintenant, car certains parents doivent prendre des décisions à savoir s’ils laissent leur enfant dans cette école ou non.»
Entière confiance en la direction
La Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier affirme avoir entièrement confiance en la direction de Genesis Elementary School et continuera de lui accorder son soutien.
«Mme Stephanie Vucko a réitéré plusieurs fois pendant la réunion du conseil que c’est avec un dialogue ouvert, honnête et franc que nous pourrons trouver des solutions, laisse savoir Maxeen Jolin, porte-parole de la CSSWL. Il y aura donc une rencontre [fixée] avec les parents dès que possible, afin d’établir le processus et l’échéancier de cette médiation.»
Le Courrier Laval a tenté de joindre la directrice de l’école Genesis, mais elle n’a pas retourné nos appels avant la tombée du journal.
L’organisation se dit au courant des préoccupations des parents de Genesis Elementary School et aurait offert à plusieurs reprises de les rencontrer pour mieux comprendre le problème et trouver une solution.