«Il faut adopter une loi interdisant le niqab au Canada et pas seulement dans les services publics, mais dans tout l’espace public, parce que la dignité de la femme ne se divise pas», écrit Lynda Briguene dans un communiqué publié le 20 septembre.
Elle y décrit notamment le niqab comme un «signe d’asservissement de la femme», «un masque» derrière lequel «des femmes prisonnières» sont «coupées de toute vie sociale, privées de toute identité».
Appel aux femmes
Mme Briguene lance d’ailleurs un appel à l’ensemble de la gent féminine québécoise et canadienne de se joindre à elle pour demander à Thomas Mulcair et Justin Trudeau de s’engager à légiférer en ce sens, advenant que leur parti forme le prochain gouvernement.
Elle estime que «pour des raisons électoralistes», le NPD et le Parti libéral «sont prêt à sacrifier les valeurs canadiennes et tous les acquis obtenus par les femmes».
Questionnée sur la position de son propre parti par rapport au niqab, la candidate soutient que la question n’a jamais été tranchée à ce jour.
«Ça vient de mes convictions», dit-elle en entrevue au Courrier Laval, ajoutant qu’il ne faut pas y voir de contradiction avec des propos qu’aurait déjà pu tenir dans le passé la chef Élizabeth May lors d’une prestation du serment de citoyenneté.
«Mme May parlait précisément du port du voile, pas du niqab. Ce sont deux choses différentes. Faut faire la distinction.»
Elle en remet
Non seulement assume-t-elle, Lynda Briguene en remet.
«J’irais même un petit peu plus loin en imposant des amendes de 500 $ aux femmes qui ne s’y conformeraient pas», termine-t-elle en évoquant une éventuelle loi qui interdirait le port du niqab au pays.
La candidate du Parti vert réagissait à la décision de la Cour d’appel fédérale, la semaine dernière, de maintenir le jugement précédent, contesté par le gouvernement conservateur, permettant aux femmes de prêter le serment de citoyenneté à visage couvert.