Seule candidate péquiste connue à ce jour à Laval, Catherine Dansereau-Redhead, qui briguera les suffrages dans Fabre lors des élections générales du lundi 3 octobre, profitait récemment d’un événement partisan pour souligner les 100 ans qu’aurait eu le fondateur du Parti québécois cet été.
À cette rencontre sur le thème «Nous sommes les héritiers et héritières de René Lévesque» réunissant une centaine de personnes dans la circonscription de l’ouest de l’île Jésus, l’ex-député de Fabre, Michel Leduc, qui a servi sous le gouvernement Lévesque entre 1981 et 1985, a fait valoir que bien que le contexte actuel ne paraisse pas favorable au projet d’indépendance, près de 40 % des électeurs et électrices veulent toujours faire du Québec un pays.
Parmi les candidats venus appuyer la souverainiste Catherine Dansereau-Redhead, ses collègues Jeanne Craig-Larouche (Groulx) et Marie-Laurence Desgagné (Chambly) ont signifié que l’épanouissement du Québec passait nécessairement par son indépendance.
Frédéric Bastien conférencier
Également présent, Frédéric Bastien, historien et ex-candidat à la course à la direction du Parti québécois en 2020 – remportée par Paul St-Pierre-Plamondon – a indiqué que la Constitution de 1982 était sans issue pour la nation québécoise, rappelant que les parlementaires s’en étaient dissociés unanimement à l’Assemblée nationale.
L’auteur de La Bataille de Londres – Dessous, secrets et coulisses du rapatriement constitutionnel, publié en 2013, a ponctué son allocution de «nombreux épisodes honteux de l’histoire du Canada où les volontés des Québécois et leur spécificité sont régulièrement rejetées et méprisées», précise le Parti québécois par voie de communiqué.
Par ailleurs, M. Bastien a souligné avoir fondé une organisation pour lutter sur le plan juridique contre les Villes canadiennes qui combattent «illégalement» les lois 21 et 96 adoptées par l’Assemblée nationale, portant respectivement sur la laïcité de l’État et la réforme de la Charte de la langue française.
Quant à Catherine Dansereau-Redhead, elle a insisté sur la nécessité d’un Parti québécois fort afin de préserver le français et la culture.
Implication
Membre et militante au Parti québécois depuis son adolescence, Mme Dansereau-Redhead rappelle ses racines dans le comté de Fabre, elle qui a grandi dans Sainte-Dorothée.
Diplômée en Enseignement en adaptation scolaire de l’Université de Montréal en 2014, elle enseigne depuis au Centre de service de Laval dans une école du primaire.
Déléguée syndicale du SERL (Syndicat de l’enseignement de la région de Laval) et membre du conseil d’établissement de son école, l’aspirante députée s’est portée candidate pour le PQ, motivée par le désir d’«être un agent de changement auprès des jeunes» qu’elle souhaite intéresser à la politique.
Celle qui fut secrétaire du conseil exécutif de l’Association bloquiste de Laval-les-Iles entre 2015 et 2018 a à cœur l’amélioration du système d’enseignement et la lutte contre la crise climatique.
«Dans ces deux cas, le Parti québécois est de loin la formation politique qui rejoint le plus mes valeurs», déclarait au printemps Catherine Dansereau-Redhead alors qu’elle manifestait son intention de briguer les suffrages dans Fabre.