La Ville annonçait le 19 juin sa participation au projet ARTERRE, un service de maillage axé sur l’accompagnement et le jumelage entre aspirants-agriculteurs et propriétaires de terres agricoles.
«L’agroalimentaire est un secteur économique important pour Laval, déclare par voie de communiqué Ray Khalil, responsable de ce secteur d’activité au sein du comité exécutif. Nous souhaitons faire progresser l’agriculture et faire en sorte que le plein potentiel du territoire soit exploité.»
À cet égard, il précise que «le projet ARTERRE répond concrètement au projet prioritaire Banque de terres, identifié dans le Plan de développement de la zone agricole [PDZA]» adopté par la Ville de Laval en 2016.
Essentiellement, ce plan quinquennal a pour objectif d’accroître de 10 % la superficie des terres cultivées en sol lavallois, alors que la Banque de terres consiste à dresser l’inventaire des terres agricoles à vendre et à louer sur le territoire.
Deux ans plus tard
Dans son dernier rapport annuel, la vérificatrice générale de Laval, Véronique Boily, passe justement au crible la gestion du territoire agricole, nommément les quatre projets – dont cette banque de terres – alors jugés prioritaires pour l’atteinte de la cible des terres à remettre en culture.
«Alors que le mécanisme de mise en relation des cédants et repreneurs de terres agricoles devait être en vigueur dès 2017, la Ville a tardé à agir», écrit-elle à la page 68 de son rapport déposé à la séance du conseil municipal de juin.
«En conséquence, poursuit la vérificatrice générale, [la Ville] a privé la relève qu’elle souhaite favoriser, ainsi qu’elle-même, d’un moyen qui a fait ses preuves dans plusieurs régions du Québec.»
Ce n’est finalement qu’au mois de mai que Laval est apparue dans la banque de données du programme ARTERRE, observe l’auditrice: «Contrairement à 53 MRC [Municipalités régionales de comté] du Québec qui s’activent à attirer de nouveaux entrepreneurs, la Ville s’est privée, au cours des dernières années, d’opportunités qui pouvaient soutenir l’atteinte de l’augmentation de la superficie de terres cultivées.»
Isabelle Mailhot-Leduc est l’agente de maillage affectée au déploiement de ce service pour les régions de Laval et Montréal. On peut la rejoindre à isabelle.mailhot-leduc@cmm.qc.ca ou encore au 514 350-2550.