Dix milliards de dollars pour les cinq prochaines années, voilà le Pacte vert que souhaite ratifier le Caucus des grandes villes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) avec le prochain gouvernement.
L’objectif est «que les Villes et le gouvernement soient de véritables partenaires dans la lutte aux changements climatiques et l’adaptation de nos territoires», a déclaré la mairesse de Montréal et présidente du Caucus, Valérie Plante, le 13 septembre.
À l’occasion de cette sortie publique, les 10 maires et mairesses, qui représentent plus de 4 millions de citoyens, ont réitéré l’urgence de protéger leur population, leurs infrastructures publiques et leur viabilité financière à long terme.
Ils évoquent, entre autres, les installations de traitement des eaux, les canalisations d’eaux pluviales et usées et le réseau routier local. Ces infrastructures seront les plus coûteuses à entretenir et à rendre plus résilientes en contexte de changements climatiques, précisent-ils.
Étude
«Précipitations, inondations, chaleurs extrêmes et cycles de gel-dégel plus intenses» sont autant de conséquences du réchauffement planétaire qui entraînent des coûts énormes qui incombent aux Municipalités.
Une étude indépendante, confiée à la firme de génie WSP et au consortium sur la climatologie Ouranos, en chiffre l’impact à plus de 2 G$ par année au Québec, et ce, jusqu’en 2055.
Revenus en forte hausse… à Québec
Citant le Rapport préélectoral sur l’état des finances publiques du Québec, le maire de Laval, Stéphane Boyer, a indiqué que «les revenus autonomes du gouvernement ont augmenté de 20 % par rapport au précédent exercice budgétaire», estimant qu’«une part de ces revenus supplémentaires doivent aller aux Municipalités afin de les aider à bâtir des milieux de vie sains et sécuritaires pour la population».
Coûts astronomiques à Laval
En ouverture de séance du conseil municipal le 13 septembre, M. Boyer a d’ailleurs illustré quelques investissements majeurs en infrastructures rendus nécessaires en raison des changements climatiques.
Par exemple, pour en finir avec les déversements d’égout dans les rivières, il faudra investir 750 M$ dans la mise à niveau des 3 usines d’épuration à Laval et 105 M$ dans la construction de 3 bassins souterrains pour y rediriger temporairement le trop-plein d’eau lors des fortes pluies.
La reconstruction d’une partie du boulevard des Mille-Îles et les travaux de stabilisation du talus des berges de la rivière du même nom occasionneront pour leur part des dépenses de l’ordre de 50 M$, a également laissé entendre le maire.