Le maire Marc Demers a fait preuve d’écoute et d’ouverture envers les citoyens, n’hésitant pas à leur demander de lui faire parvenir personnellement toutes les informations nécessaires à la compréhension d’un dossier, afin d’effectuer des suivis.
Vague de nominations
Les conseillers Paolo Galati, Aglaia Revelakis et Michel Trottier se sont opposés aux nominations de conseillers municipaux du Mouvement lavallois (ML) sur différents comités. Ils ont demandé un vote, afin d’être pris en considération au même titre que les membres du parti majoritaire dans des affectations à de nouvelles responsabilités.
«Un climat de confiance se crée avec le temps, a répondu le maire, en ajoutant que des nominations continueront jusqu’en janvier. Je travaille avec les gens du ML depuis plusieurs mois, voire des années, et elles ont été faites sur cette base. Avec le temps, nous apprendrons à connaître les compétences de chacune des personnes et pourrons évaluer la pertinence d’assigner des gens à différents comités.»
Toutes les nominations ont été faites, malgré le vote demandé par l’opposition contre quelques-unes d’entre elles. Gilbert Dumas et Stéphane Boyer ont été nommés à titre de membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et Nicholas Borne comme administrateur de l’Office municipal d’habitation de Laval.
Par ailleurs, Stéphane Boyer, Jocelyne Frédéric-Gauthier et Pierre Anthian siégeront sur le conseil d’administration du Centre local de développement (CLD) de Laval. Le c.a. de la Société de transport de Laval (STL) a également été complété avec les nominations de David De Cotis (président), Gilbert Dumas (vice-président) Michel Poissant (membre), Raynald Adams (membre) et Jocelyne Frédéric-Gauthier (membre).
Révision des cotes de crues
Près d’une dizaine de citoyens se sont succédés au micro pendant la période de questions pour faire part à la nouvelle administration de leurs inquiétudes, à la suite du décret adopté par Québec qui force la Ville de Laval à respecter les normes minimales de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables, dont les cotes de crues ont été publiées en 2005. Ces dernières, qui s’appliquent aux rivières des Mille Îles et des Prairies, classent dorénavant les terrains de centaines de riverains en zone inondable, ce qui pourrait affecter la valeur de leur maison.
Cette décision, en vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, entrera en vigueur à compter du 28 décembre. Pour le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), l’objectif principal est «d’assurer une protection optimale des citoyens et des écosystèmes riverains», comme spécifié lors de l’annonce du décret, en juillet.
La venue de cette mesure de Québec avait d’ailleurs été bien accueillie par le Conseil régional de l’environnement de Laval.
La Ville avait refusé jusqu’à maintenant de se conformer au schéma d’aménagement de 2005, sous prétexte que la cartographie révisée il y a huit ans des zones inondables était injustifiée. Le nouveau maire et plusieurs fonctionnaires de Ville de Laval continuent d’abonder en ce sens.
Le conseil a d’ailleurs adopté une résolution, la semaine passée, pour maintenir un moratoire sur les permis de construction en plaines inondables.
«La meilleure stratégie pour protéger les citoyens de Ville de Laval, c’est d’attaquer les cotes de crues, une expertise qui est en train de se faire et qui devrait être complétée dans les prochains mois, a exprimé le maire. Il y a déjà eu un début de négociations et les fonctionnaires du Ministère comprennent très bien que les cotes de crues établies en 2005 ne sont pas conformes à la réalité. C’est ce que nous avons l’intention d’attaquer sur une base scientifique pour protéger les citoyens de Laval.»
Une consultation citoyenne aura lieu le 5 décembre en soirée, à l’hôtel de ville, afin de discuter de l’enjeu. Marc Demers a eu une rencontre cette semaine avec la ministreresponsable de la région de Laval,Nicole Léger, ainsi que les députés Léo Bureau-Blouin et Suzanne Proulx, afin de négocier sur ce dossier.