Le Collectif pour un accès équitable aux plans d’eau a publié une lettre ouverte afin de favoriser un accès équitable aux plans d’eau publics de la province.
Celui-ci regroupe l’Association des pêcheurs sportifs du Québec, l’Alliance de l’Industrie nautique du Québec, Canot Kayak Québec, Eau vive Québec et Québec Subaquatique, la Fédération de Voile du Québec, la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, ainsi que la Fondation Rivières. Il est également soutenu par plus d’une centaine d’organismes et entreprises de l’industrie.
Il note que la Stratégie québécoise de l’eau 2018-2030 met de l’avant l’accès à l’eau pour en faire une priorité, tout en estimant que «cette priorité demeure théorique à ce jour».
«Les Québécois ont de plus en plus de difficulté à avoir accès au fleuve, aux lacs et aux rivières du Québec, pourtant considérés comme notre or bleu national, peut-on lire dans la lettre. Le confinement ayant revigoré l’engouement des Québécois pour les activités nautiques causant un achalandage accru de certains petits lacs en région, de nombreuses municipalités ne réservent maintenant l’accès aux plans d’eau de leur territoire qu’à leurs résidents.»
Le Collectif précise que les municipalités qui permettent l’accès à leur rampe de mise à l’eau imposent des tarifs quotidiens de plus en plus importants. Ceux-ci sont rarement inférieur à 50 $ et peuvent même atteindre les 500 $.
Un nombre croissant de municipalités n’offrent plus de tarif quotidien et optent plutôt pour une vignette saisonnière à des coûts variant de 150 $ à 600 $.
«Nous avons tenté d’entreprendre un dialogue avec plusieurs villes et municipalités ayant récemment changé leur réglementation à l’égard de l’accès aux plans et cours d’eau de leur territoire. Malheureusement, les élus municipaux n’ont pas donné suite à nos demandes de rencontres.»
Demandes
Devant l’inaction des municipalités, le Collectif pour un accès équitable aux plans d’eau publics a ainsi soumis cinq demandes précises dans sa lettre ouverte destinée au premier ministre François Legault :
- L’imposition d’un moratoire aux villes et municipalités riveraines du Québec sur tout changement relatif à l’accès aux plans d’eau publics du Québec;
- L’établissement d’échelles de coûts standardisées, équitables et raisonnables pouvant être exigées par les municipalités pour l’utilisation des infrastructures d’accès et des stations de lavage d’embarcations;
- La reconnaissance de la prépondérance du principe de précaution devant le constat du déclin des plans d’eau publics du Québec accessibles aux pêcheurs sportifs et autres usagers;
- La clarification de la position du gouvernement du Québec et de l’Union des municipalités du Québec quant à l’accès aux plans d’eau publics du Québec;
- La création d’un comité de travail conjoint sur le sujet.
Le Collectif propose que ce dernier comité soit dirigé par le ministère des Affaires municipales et de l’habitation et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Il pourrait être complété par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, les fédérations fauniques membres de la Table nationale de la faune et les membres du regroupement. (N.P.)