Les agents de protection de la faune du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont mis fin aux pratiques illégales d’un groupe d’individus, dont trois Lavallois, qui sévissait dans les régions de Laval, la Mauricie, Côte-Nord et du Saguenay–Lac-Saint-Jean dans la matinée du 18 juillet.
Appelée Pochette, l’opération a mobilisé plus de 150 agents assistés de l’escouade canine de la Protection de la faune du Québec.
Plus de 60 personnes sont visées et 121 chefs d’accusation sont comptabilisés à ce jour. S’ils sont reconnus coupables, les individus impliqués sont passibles d’amendes pouvant atteindre plus de 325 000 $.
«À Laval, ce sont 8 agents qui ont pris part à la seule perquisition effectuée sur le territoire, ce qui a permis de saisir 29 vésicules biliaires, un cellulaire et une balance, de préciser le commandant Jasmin Larouche, directeur au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs dans le Saguenay–Lac-Saint-Jean. La vente de l’organe est fixé selon le poids au gramme qui vaut en moyenne 10$.»
L’opération a donc permis de cibler plusieurs contrevenants qui piégeaient des animaux à fourrure en temps prohibé. Plus d’une dizaine de perquisitions ont été effectuées dans plusieurs municipalités du Québec, dont Laval. Les agents ont saisi un nombre important de vésicules biliaires d’ours noirs ainsi que des carcasses, animaux à fourrure, armes, pièges et véhicules.
Les principales infractions reprochées concernent la possession, la vente et l’achat de vésicules biliaires d’ours noirs; le piégeage d’animaux en temps prohibé; la capture d’animaux à fourrure supérieure au contingent annuel; la capture et la chasse d’animaux avec des engins interdits; ainsi que la possession illégale d’ours.
Depuis trois ans
C’est à la suite d’une enquête amorcée en 2015 que les agents ont pu réunir suffisamment de preuves pour intervenir auprès de ces individus qui s’adonnaient, entre autres, à la vente illégale de vésicules biliaires de plusieurs centaines d’ours noirs, une partie de l’animal dont la commercialisation est interdite au Québec depuis 1998.
«Cette marchandise est fort recherchée sur le marché asiatique, d’ajouter le commandant Larouche. C’est de l’information reçu du public qui a permis d’amorcer notre enquête et d’autres collaborations de citoyens ont aidé à la raffiner avant de déclencher cette opération qui est l’une des plus importantes du genre depuis 15 ans.»
Les citoyens sont invités à poursuivre leur collaboration en signalant tout acte de braconnage ou geste allant à l’encontre du patrimoine faunique québécois ou de ses habitats à SOS Braconnage, en composant le 1 800 463-2191 ou par Internet au mffp.gouv.qc.ca/faune/sos-braconnage. L’information demeure confidentielle.