Le front commun du milieu de la santé, composé des syndicats de la CSN, la CSQ et l’Alliance professionnelle des travailleurs de la santé (APTS) réalise une tournée de reconnaissance auprès de leurs membres lavallois.
Celle-ci aura lieu durant neuf jours au mois de juillet.
La tournée du 6 juillet s’est déroulée en présence d’Éric Gingras, président de la CSQ, Robert Comeau, président de l’APTS, et David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.
«On visite les sites où les trois syndicats se retrouvent ensemble et on distribue de la crème glacée aux travailleurs, explique Déreck Cyr, président du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ). On discute aussi avec les gens pour leur faire comprendre ce qui se passe aux tables de négociation et les mobiliser.»
Il note toutefois «qu’il ne se passe pas grand chose aux tables» pour avancer sur les conventions échues en mars, puisque le gouvernement est fixé sur sa position.
«Nous demandons 20,3% sur 3 ans avec l’inflation et le gouvernement offre encore 9% sur 5 ans, précise M. Cyr. M. Legault nous appelait les anges gardiens, mais ça ne se reflète pas aux tables de négociation. Nous sommes loin du compte et les gens sont fâchés. On est en train de frapper un mur.»
TSO
Pour Déreck Cyr, les demandes actuelles sont nécessaires afin de freiner l’exode des travailleurs du milieu de la santé, ainsi que la disparité entre les travailleurs d’agence et du système public.
«Prenons l’exemple du temps supplémentaire obligatoire [TSO] : on a appris qu’un département aura six travailleurs en TSO ce soir, image-t-il. La raison qu’on nous donne sont les vacances. C’est comme si les travailleurs n’avaient pas le droit d’avoir des vacances sans affecter le réseau.»
Cette situation devrait être courante tout au long de l’été 2023.
Manifestation
Le président du SIIIAL-CSQ précise d’ailleurs qu’une importante manifestation est prévue, le 23 septembre, dans les rues de Montréal. Celle-ci regroupera un maximum de travailleurs du front commun.
Des votes de grève ont même déjà débuté dans certains milieux.
«Nous sommes unis et les actions sont communes. On s’attend à un automne chaud qui risque d’être assez intense. Nous avons des demandes et espérons qu’elles seront acceptées et entendues», complète Déreck Cyr.