Duvernay, Saint-Vincent-de-Paul, Saint-François, Laval-des-Rapides, Pont-Viau, Renaud-Coursol, Vimont et Auteuil sont les quartiers affectés par ces résiliations de contrat à la chaîne que le conseil municipal entérinera le 7 juin prochain.
Manquements
Conformément aux exigences de l’appel d’offres, l’entreprise de Lorraine s’était engagée à fournir à la demande de la Ville une garantie d’exécution d’un montant équivalant à 10 % de la valeur du contrat adjugé dans un délai de 5 jours, laquelle demande lui a été signifiée le 13 avril.
Le 16 mai, l’adjudicataire informait la Ville qu’il n’avait pas de caution, mais également qu’il n’avait toujours pas en sa possession tous les équipements requis, tel qu’exigé au devis.
Le Service des affaires juridiques a aussitôt expédié une mise en demeure à Paysagement DJ, lui donnant jusqu’au 26 mai pour se conformer aux exigences, faute de quoi les contrats seraient tous résiliés.
Voilà ce qui ressort d’une communication émanant du Service des achats et de la gestion contractuelle, que le cabinet de l’opposition officielle a transmise au Courrier Laval. Le 1er juin, le comité exécutif autorisait la rédaction d’un nouvel appel d’offres.
Dénonciation
La veille, le 31 mai, le chef de l’opposition officielle, Jean-Claude Gobé, avait d’ailleurs vivement dénoncé l’état lamentable dans lequel se trouvaient certains terrains municipaux.
«De nombreux citoyens m’en ont fait part et je l’ai moi-même constaté: les pelouses municipales sont très mal entretenues ce printemps, déplorait-il par voie de communiqué. […] Monsieur Demers aurait dû prévoir, faire tout en son pouvoir et s’assurer que les contrats de tonte soient opérationnels dès le début de la saison.»
Pour celui qui dirige Action Laval, la situation constitue «un frein énorme à l’utilisation des parcs et des espaces verts par les Lavallois» en plus de représenter une menace à la santé publique.
«La prolifération des pissenlits et des mauvaises herbes augmente la pollinisation dans l’air, avec les conséquences que nous connaissons sur la santé des jeunes enfants et des personnes âgées, faisait-il valoir. Il faut remédier à cette situation rapidement, il y a urgence!»
La Ville corrige le tir
À la Ville, on informe qu’une entente est rapidement intervenue de gré à gré avec le second plus bas soumissionnaire question de corriger le tir.
«L’entreprise procède actuellement à la tonte dans les sept zones touchées, affirmait la porte-parole Valérie Sauvé en milieu d’après-midi, le 3 juin. On prévoit avoir complété le travail d’ici demain [samedi].»
Au cours des prochains jours, le Service des achats et de la gestion contractuelle, de concert avec le Service des travaux publics, procédera à l’émission et la publication d’un nouvel appel d’offres pour la tonte de gazon des secteurs 1, 2 et 6.
D’une durée de 4 ans, les contrats avaient été adjugés au printemps pour 1,3 M$ à Paysagement DJ, une entreprise qui compte au Québec tout au plus 5 salariés selon le registraire des entreprises.