La présidente de la CSDL, Francine Charbonneau, ne cache pas sa déception quant à ce résultat rendu public mercredi par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, en même temps que les résultats aux épreuves uniques de 2007. «C’est sûr que c’est un chiffre qui nous déçoit, mais ça reste que ces jeunes sont l’avenir du Québec et que parfois terminer son secondaire peut prendre six ou sept ans», explique Mme Charbonneau, ajoutant que certains de ces élèves terminent leur parcours avec de meilleurs notes que s’ils avaient fait leur secondaire en cinq ans.
Plan de match
Certains résultats aux épreuves uniques de 2007, regroupant des matières comme les sciences physiques, l’histoire et le français, laissent entrevoir de piètres résultats à l’examen de mathématiques de cinquième secondaire.
Sur les huit écoles secondaires de la CSDL, six présentent à cet examen un taux de réussite en deçà de la note de passage de 60%, allant de 52% pour les écoles Georges-Vanier et Mont-de-La Salle à 59% pour l’école Leblanc. Le Virage, l’école pour raccrocheurs, affiche de son côté un taux de réussite de 38%. «Le Virage, qui accueille d’anciens décrocheurs, peut difficilement être comparé aux autres écoles, un peu comme l’école d’éducation internationale (ayant un taux de réussite de 90% à l’examen de mathématiques)», estime Mme Charbonneau.
Le conseil des commissaires de la CSDL se serait déjà penché sur la situation et souhaite mettre en place une approche, à l’image du plan de lecture inscrit au plan stratégique de 2007. «Nous devons cibler les milieux touchés et par exemple nommer un enseignant pivot dans une école qui se promènerait de classe en classe pour aider les élèves qui ont de la difficulté en math», confie la présidente.
Quant au taux de réussite des garçons, toujours plus faible que celui des filles, Mme Charbonneau observe que cette clientèle réussit toujours mieux dans un environnement où elle s’implique. «Ça revient souvent à la même chose, lance-t-elle. L’école est un milieu féminisé où on demande aux élèves de rester assis et d’écouter, ce qui n’est pas toujours évident pour les garçons. Nous devons donc nous réajuster aux réalités de la société tout en les gardant à l’école.» Mme Charbonneau illustre notamment cette réalité en citant en exemple l’équipe de football à l’école Curé-Antoine-Labelle, regroupant des élèves de tous les niveaux.
Et la réforme?
Le faible taux de diplomation et les mauvais résultats dans certaines matières ne seraient pas, selon Mme Charbonneau, liés à la réforme scolaire arrivée en 2000. «Les élèves de la cohorte de 2002 et ayant terminé en 2007 ont été peu touchés par la réforme qui a d’abord été implantée au primaire. C’est plutôt en 2010 qu’on pourra regarder l’affectation de la réforme sur l’ensemble du parcours pédagogique d’un jeune», confie Mme Charbonneau.
La présidente indique par ailleurs qu’elle a «abandonné l’idée» de voir un jour les taux de réussite et de diplomation de la CSDL aussi élevés que les écoles privées «parce que la CSDL regroupe tous les élèves lavallois».
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