C’était un secret de Polichinelle que les activités de l’entreprise américaine chez ses voisins du Nord n’allaient pas très bien, les tablettes peu garnies ayant notamment fait l’objet de critiques de la part des consommateurs.
En sol lavallois, Target exploite deux magasins, soit au Centre Laval et au mégacentre Notre-Dame, à Sainte-Dorothée. Le premier avait remplacé Walmart au centre du boulevard Le Corbusier, alors que le deuxième succédait à Zellers dans l’ouest.
Demande de protection
Dans un communiqué émis le 15 janvier, on y apprend que «Target Canada a déposé ce matin une demande de protection en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (la «LACC») auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario».
«Après avoir méticuleusement examiné notre rendement au Canada et étudié à fond les incidences découlant de chacune des options, nous n’avons pas pu trouver un scénario réaliste qui amènerait Target Canada au seuil de la rentabilité avant au moins 2021, a déclaré Brian Cornell, président du conseil et chef de la direction de Target Corporation. Sur le plan personnel, ce fut une décision très difficile à prendre, mais c’était celle qu’il fallait prendre pour notre société. Avec l’appui du conseil d’administration de Target Corporation, nous avons déterminé qu’il est dans l’intérêt de notre entreprise et de nos actionnaires de miser sur la croissance de notre entreprise aux États Unis.»
À l’échelle du pays, Target mettra la clé dans la porte de 133 magasins, affectant quelque 17 600 employés. Ces derniers devraient toucher une rémunération durant au moins 16 semaines, notamment un salaire, et bénéficier d’avantages sociaux. Les commerces resteront toutefois ouverts durant le processus de liquidation, dit-on également dans le communiqué.
Cette décision de quitter le marché canadien coûtera entre 500 et 600 M$ à Target.