Le renvoi étant à l’origine prévu pour le 29 mai, Natalia et Leonid Stratan ont reçu un sursis administratif de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui leur permettra de rester au pays jusqu’au 31 juillet. Entre-temps, l’avocat de la famille, Me Salif Sansgaré, demande à la Cour de se prononcer le plus rapidement sur la décision finale.
«Le juge a reconnu qu’il y avait une question sérieuse à débattre, explique M. Sansgaré. La Cour n’a pas voulu accorder le sursis en lien avec le préjudice irréparable. Cela concerne l’atteinte à leur vie, leur santé et leur intégrité physique. Nous avons un rapport psychologique qui démontre qu’il y a risque de suicide pour Mme Stratan en cas de retour.»
Rappelons que le couple sexagénaire vit au Québec depuis maintenant sept et cinq ans, après avoir fui la Moldavie en lien avec une histoire d’harcèlement moral et physique de la part d’un homme haut placé au sein du gouvernement.
Le 20 mai, le député de Laval – Les Îles, François Pilon, en appelait au pouvoir discrétionnaire du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, pour considérations humanitaires, et ce, même si une demande du même ordre avait été refusée plus tôt cette année au couple. En 2010, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada avait rejeté leur demande d’asile, le couple n’étant pas considéré comme des «personnes à protéger».