Jusqu’au jeudi 14 mars, l’équipe de la Société de transport de Laval (STL) reçoit la visite d’un premier autobus électrique de type présérie Nova Bus afin de le soumettre à une panoplie de tests de conformité.
Pendant environ un an, le pré-série visitera plusieurs sociétés de transport à travers le Québec, dans le cadre de l’appel d’offres groupé géré par l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ).
Sur la route aux petites heures du matin et ne rentrant au bercail qu’en fin de soirée, l’autobus électrique présérie, et les gens qui le pilotent, ne chôment pas à la STL.
L’objectif: s’assurer de la conformité de l’appareil, sa performance et viabilité dans le système de transport en commun à Laval.
Analyse rigoureuse
Les Lavallois.es ont peut-être remarqué cet autobus identifié 100% électrique – essai routier déambuler dans les rues de la région, suivant souvent de très près des autobus de la STL en fonction.
Cette procédure fait partie de la série de tests exécutée par l’équipe en vue d’évaluer les consommations énergiques des véhicules et de les comparer dans des conditions identiques.
Les analyses préliminaires de la STL permettent de remarquer que ce modèle est très semblable aux autobus électriques de sa flotte, mais avec une batterie plus performante. Le présérie aurait une autonomie de 350 kilomètres, soit 100 kilomètres de plus que ceux mis en service en 2021. En guise de comparaison, les autobus hybrides ont pratiquement 1000 kilomètres d’autonomie.
Outre l’autonomie, les autres paramètres évalués comprennent la capacité et le temps de recharge, des facteurs influençant le confort dans l’autobus (chauffage, climatisation, bruits, etc.) et la sécurité des passagers.
En date du lundi 4 mars, un seul bémol avait été soulevé au manufacturier. En raison de la présence de batteries sur le toit, le présérie avait un effet de roulis plus intense qu’anticipé.
Électrification
Lancée dans l’électrification de ses autobus depuis près d’une dizaine d’années, la STL compte faire de son mieux pour atteindre les cibles ambitieuses demandées par les divers paliers gouvernementaux.
«On a une cible assez agressive que toutes les sociétés de transport, pour l’instant, suivent, témoigne Pierre Savage, directeur exécutif Exploitation à la STL. Toutefois, […] il va falloir qu’il continue d’y avoir des investissements au niveau de la capitalisation et du financement pour qu’on puisse voir un peu plus loin. Si on décidait d’avoir un rythme plus soutenu, toutes ces questions-là doivent être figurées en planification.»
En mai 2023, la STL visait l’obtention de 53 autobus électriques d’ici 2026. En février, c’est désormais une cible de plus de 50 d’ici 2027.
Selon les communications de la STL, «la quantité prévue au contrat [avec Novas Bus] pour la STL est de 19 à 94 autobus» et «les quantités réelles commandées sont réévaluées à chaque année en fonction des besoins, de l’achalandage et du financement afin d’assurer une saine gestion des fonds publics», d’où les cibles variables. En date du 4 mars, la STL souhaitait acquérir 13 autobus en 2025 et 13 autres en 2026, ce qui signifierait un achat de 24 autobus en si l’on conserve l’objectif d’acquisition d’une cinquantaine de nouveaux bolides d’ici 2027.
Le chantier lancé officiellement en décembre 2022 suit son cours tel que prévu, selon Pierre Savage. La réception provisoire du nouveau garage électrique devrait avoir lieu en 2025 et la Société vise un déploiement graduel en 2026, en fonction des infrastructures de recharge.
Enjeux
Mis à part le financement, la STL s’inquiète du manque de solutions adaptées aux transports électriques présentes sur le marché.
«C’est tellement nouveau que l’industrie n’est pas rendue avec les outils pour nous aider à opérer [une flotte électrique], constate Marc Lafontaine, ingénieur chargé de projets Acquisition et mise en service des autobus électriques à la STL. Ça, ce sont des outils qu’on cherche actuellement et qu’on va acquérir, mais, même si on allait en appel d’offres présentement, l’offre sur le marché n’est pas là. On sait que ça va être un besoin à très court terme d’avoir des outils pour nous aider à gérer la flotte.»
L’ingénieur fait notamment référence à la gestion de l’état de dégradation des batteries que les employé.e.s de la Société auront à considérer pour les années à venir. L’opération d’un parc comprenant des autobus au diesel, hybrides et électriques est aussi un bon défi.
Pour pallier le manque d’outils disponibles, l’équipe a développé des solutions à l’interne, tels des équipements de télémétrie dans les véhicules qui permettent de lire à distance les données du moteur électrique des autobus.
Le volet technologique lié à l’électrification des transports à la STL est regroupé sous le chantier deux, dont les solutions seront déployées graduellement entre 2025 et 2030.
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