C’est en vélo en fauteuil roulant qu’il a fait son passage dans la municipalité du maire Demers. Il a été accueilli en héros par une haie d’honneur et des applaudissements nourris de la part des élèves de l’école l’Envolée, des éducateurs et politiciens au Centre communautaire Champfleury.
Steve a franchi les deux tiers de son périple de 11 000 kilomètres qu’il a commencé le 12 avril, à Victoria. «J’ai déjà parcouru 7000 kilomètres. C’était un rêve d’enfance que j’avais de traverser le Canada. Aujourd’hui, ce rêve est devenu celui de tous les jeunes», a-t-il mentionné devant les élèves.
«Mon but est de contrer le décrochage chez les jeunes, de les encourager à poursuivre leurs rêves et à viser le dépassement de soi. Ce que je fais, ce n’est pas pour moi. Je veux qu’ils bougent, ce sera plus facile de terminer leurs études», a ajouté l’homme de 51 ans.
Douze façons d’avancer
Il traverse le Canada de 12 façons différentes. «Ce sont justement des élèves qui ont choisi de quelle façon j’allais traverser le pays. Je peux dire que ça n’a pas toujours été facile. Je n’avais jamais fait de patin à roues alignées», a-t-il révélé.
Bâton à ressort épuisant
Il a qualifié l’expérience du bâton à ressort Pogo pénible. «La première fois que j’en ai fait, je pensais m’évanouir!» C’est l’un des 12 modes de transport que l’athlète utilise durant sa traversée, en plus du vélo, du fauteuil roulant et de la trottinette.
Imiter Terry Fox
Cet enseignant originaire d’Hawkesbury a voulu suivre les traces de son idole, Terry Fox, et traverser le Canada pour amasser des fonds pour lutter contre le décrochage scolaire.
«J’aime bien la trottinette, car je me retrouve sur une jambe comme Terry Fox. J’ai dû apprendre à faire de la trottinette, du patin à roues alignées, du vélo de montagne, du long board, etc.», a confié celui qui a été membre de l’équipe olympique canadienne en 1992 et de celle des jeux du Commonwealth.
Des hauts et des bas
Depuis son départ de Victoria en Colombie-Britannique en avril dernier, Steve O’Brien reconnaît avoir vécu des hauts et des bas. «Même si j’ai connu des journées difficiles, je n’ai jamais songé à abandonner. Ça ne fait pas partie de mon vocabulaire», a-t-il admis fébrilement.
Cadeaux
Johanne Trudeau, présidente de l’Association des résidents de Champfleury, et la présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie ont remis des présents à Steve O’Brien. Elles ont également livré de vibrants témoignages tout comme Michel Trottier, Virginie Dufour et Jean Habel. Ces derniers ont tous vanté son courage et sa détermination. Cet événement s’est déroulé grâce à la collaboration de son grand ami Yves Beauchamp.
Deux jours à pleurer
Résident de Lachute, Steve O’Brien a vécu de vives émotions en traversant les rues de son patelin au cours des dernières heures. «Ça fait deux jours que je pleure. Ce fut très émotif. Je suis brûlé. J’ai dormi durant 10 heures, c’est une première pour moi», a-t-il raconté larme à l’œil.
«Je suis un gars de cœur. C’est difficile de contenir mes émotions. Cet accueil des jeunes m’a ému», a-t-il poursuivi. Après son passage à Laval, cet ancien membre de l’équipe canadienne d’athlétisme continuera son périple vers Saint-Jean, à Terre-Neuve. Entre-temps, la Fondation Steve O’Brien continue d’accepter des dons.
«Je commence à me faire connaître alors les dons ne sont pas nombreux. Cette année, je me concentre sur le message pour contrer le décrochage scolaire. L’an prochain, on essaiera d’amasser le plus d’argent possible.»