Nous avons inventorié six projets potentiels de construction dépassant la hauteur maximale prévue au RCI [règlement de contrôle intérimaire en vigueur depuis le 14 mars], précise au Courrier Laval Isabelle Brisset des Nos, porte-parole de la Ville. Ces projets pourraient se réaliser s’ils respectent les exceptions prescrites au RCI.»
En clair, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à l’instar de la tour Équinoxe en chantier au 3030, boul. Lévesque Ouest, six autres demandes de permis actuellement en traitement ne sont assujetties à aucune limite de hauteur. Pourquoi? Simplement parce qu’elles ont été dûment complétées et déposées au Service de l’urbanisme avant même que le conseil municipal n’adopte l’hiver dernier le fameux règlement visant à faire le pont jusqu’à ce que Québec avalise le schéma d’aménagement révisé.
Questions sans réponse
Impossible toutefois d’en connaître l’emplacement précis ni même de savoir si ces projets à l’étude se destinent à des zones plafonnées à 6, 8, 10, 15 ou 25 étages.
Idem pour la date du dépôt des demandes et le délai approximatif d’ici à ce que les permis soient délivrés, le cas échéant.
«Le Service de l’urbanisme, sur instruction du Service des affaires juridiques, confirme que puisqu’il s’agit de projets potentiels de construction, les renseignements qui y sont relatifs sont confidentiels et ne peuvent donc pas être divulgués», nous répondait-on par courriel le 19 septembre.
Dix jours plus tard, le 29 septembre, la Ville affirmait «qu’un projet pour lequel une demande de permis complète et conforme aurait été déposée avant le 14 mars 2017 et qui aurait une hauteur supérieure à la hauteur maximale prescrite au RCI pourrait se construire.»
Équinoxe Saint-Elzéar
Selon toute vraisemblance, le développement immobilier Équinoxe St-Elzéar serait du nombre.
À la première tour qui fait 20 étages au quadrant nord-est de l’autoroute 440 et du boulevard Curé-Labelle s’en ajouteront 2 autres, apprend-on sur le site de l’agence Lexia Immobilier.
Le 30 août, lors d’une rencontre d’information sur l’avancement des travaux de construction du boulevard Saint-Elzéar, ce projet avait d’ailleurs soulevé l’inquiétude d’une copropriétaire au complexe voisin, Le Quintessence.
Celle-ci a interpellé le maire Demers quant à la rumeur que 2 tours excédant la limite permise de 15 étages allaient s’y construire.
Devant l’insistance de son interlocutrice et la question s’il s’agissait «de tours de 22, 28 ou 29 étages», M. Demers a fini par répondre «par coeur, je ne le sais pas», l’invitant du même souffle à laisser ses coordonnées afin qu’un membre de son cabinet puisse lui communiquer l’information ultérieurement.
Or, puisque les demandes de permis ne relèvent pas du domaine public, tout ce qu’on a réussi à savoir est que la Ville «n’a pas délivré de permis de construire au cours de la dernière année pour la propriété vacante située à l’intersection sud-est des boulevards Curé-Labelle et Saint-Elzéar».
André Doudak
Vérification faite au rôle d’évaluation foncière, le terrain où se développe le complexe Équinoxe Saint-Elzéar appartient à une compagnie à numéro présidée par André Doudak, qui figure aussi au rang des actionnaires.
Rappelons que M. Doudak avait défrayé la manchette cet été après avoir obtenu un permis pour ériger, à Chomedey, une tour de 26 étages dans un secteur où la hauteur maximale avait été fixée à 15 étages 3 mois plus tôt.
Ce terrain de 80 000 pieds carrés situé au 3030, Lévesque Ouest, en bordure de la rivière des Prairies, accueillera une résidence de personnes âgées de 210 unités, dont la mise en chantier avait suscité la colère de nombreux voisins, principalement des copropriétaires du Maritime venus se faire entendre à la séance du conseil municipal du 4 juillet.
Devant le tollé, le maire Marc Demers avait alors martelé que la Ville ne peut refuser un permis de construction si au moment de son dépôt la demande est conforme aux règlements de zonage. M. Demers avait également précisé que Construction Jadco, le promoteur derrière le projet, avait dûment déposé sa demande le 19 décembre 2016.
Président et actionnaire de la compagnie détenant le terrain, André Doudak est également le principal dirigeant et vice-président développement des affaires de Construction Jadco. Au moment de mettre sous presse, il n’avait pas retourné notre appel.
À lire aussi: L’effet boomerang d’une mesure ambitieuse
Nous avons inventorié six projets potentiels de construction dépassant la hauteur maximale prévue au RCI [règlement de contrôle intérimaire en vigueur depuis le 14 mars], précise au Courrier Laval Isabelle Brisset des Nos, porte-parole de la Ville. Ces projets pourraient se réaliser s’ils respectent les exceptions prescrites au RCI.»
En clair, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à l’instar de la tour Équinoxe en chantier au 3030, boul. Lévesque Ouest, six autres demandes de permis actuellement en traitement ne sont assujetties à aucune limite de hauteur. Pourquoi? Simplement parce qu’elles ont été dûment complétées et déposées au Service de l’urbanisme avant même que le conseil municipal n’adopte l’hiver dernier le fameux règlement visant à faire le pont jusqu’à ce que Québec avalise le schéma d’aménagement révisé.
Questions sans réponse
Impossible toutefois d’en connaître l’emplacement précis ni même de savoir si ces projets à l’étude se destinent à des zones plafonnées à 6, 8, 10, 15 ou 25 étages.
Idem pour la date du dépôt des demandes et le délai approximatif d’ici à ce que les permis soient délivrés, le cas échéant.
«Le Service de l’urbanisme, sur instruction du Service des affaires juridiques, confirme que puisqu’il s’agit de projets potentiels de construction, les renseignements qui y sont relatifs sont confidentiels et ne peuvent donc pas être divulgués», nous répondait-on par courriel le 19 septembre.
Dix jours plus tard, le 29 septembre, la Ville affirmait «qu’un projet pour lequel une demande de permis complète et conforme aurait été déposée avant le 14 mars 2017 et qui aurait une hauteur supérieure à la hauteur maximale prescrite au RCI pourrait se construire.»
Équinoxe Saint-Elzéar
Selon toute vraisemblance, le développement immobilier Équinoxe St-Elzéar serait du nombre.
À la première tour qui fait 20 étages au quadrant nord-est de l’autoroute 440 et du boulevard Curé-Labelle s’en ajouteront 2 autres, apprend-on sur le site de l’agence Lexia Immobilier.
Le 30 août, lors d’une rencontre d’information sur l’avancement des travaux de construction du boulevard Saint-Elzéar, ce projet avait d’ailleurs soulevé l’inquiétude d’une copropriétaire au complexe voisin, Le Quintessence.
Celle-ci a interpellé le maire Demers quant à la rumeur que 2 tours excédant la limite permise de 15 étages allaient s’y construire.
Devant l’insistance de son interlocutrice et la question s’il s’agissait «de tours de 22, 28 ou 29 étages», M. Demers a fini par répondre «par coeur, je ne le sais pas», l’invitant du même souffle à laisser ses coordonnées afin qu’un membre de son cabinet puisse lui communiquer l’information ultérieurement.
Or, puisque les demandes de permis ne relèvent pas du domaine public, tout ce qu’on a réussi à savoir est que la Ville «n’a pas délivré de permis de construire au cours de la dernière année pour la propriété vacante située à l’intersection sud-est des boulevards Curé-Labelle et Saint-Elzéar».
André Doudak
Vérification faite au rôle d’évaluation foncière, le terrain où se développe le complexe Équinoxe Saint-Elzéar appartient à une compagnie à numéro présidée par André Doudak, qui figure aussi au rang des actionnaires.
Rappelons que M. Doudak avait défrayé la manchette cet été après avoir obtenu un permis pour ériger, à Chomedey, une tour de 26 étages dans un secteur où la hauteur maximale avait été fixée à 15 étages 3 mois plus tôt.
Ce terrain de 80 000 pieds carrés situé au 3030, Lévesque Ouest, en bordure de la rivière des Prairies, accueillera une résidence de personnes âgées de 210 unités, dont la mise en chantier avait suscité la colère de nombreux voisins, principalement des copropriétaires du Maritime venus se faire entendre à la séance du conseil municipal du 4 juillet.
Devant le tollé, le maire Marc Demers avait alors martelé que la Ville ne peut refuser un permis de construction si au moment de son dépôt la demande est conforme aux règlements de zonage. M. Demers avait également précisé que Construction Jadco, le promoteur derrière le projet, avait dûment déposé sa demande le 19 décembre 2016.
Président et actionnaire de la compagnie détenant le terrain, André Doudak est également le principal dirigeant et vice-président développement des affaires de Construction Jadco. Au moment de mettre sous presse, il n’avait pas retourné notre appel.
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