William Émard a terminé en troisième position au concours complet des Championnats canadiens de gymnastique. Cette performance l’approchait d’une place au sein de l’équipe nationale qui participera aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Il a toutefois dû attendre la décision de Gymnastique Canada qui a annoncé, le 28 juin, les cinq gymnastes sélectionnés. Son nom y figurait.
«Les Championnats canadiens se sont très bien déroulés, mentionnait le principal intéressé avant d’obtenir cette confirmation. En plus, j’étais en réhabilitation pour une blessure aux biceps depuis 10 semaines. Je n’ai pas fait trop d’erreurs et j’ai mis les scores que je voulais, donc je suis très content.»
Le résident de Vimont mentionne à la blague que «les retours de blessure semblent être devenus ma spécialité», puisqu’il n’a pas été épargné ces dernières années.
À la suite de sa huitième place historique au concours complet des Mondiaux 2022, il avait repris l’entraînement avec une blessure persistante au bras. Une première déchirure du biceps a ensuite été diagnostiquée.
Il avait également vécu des moments difficiles sur le plan mental.
«Les gens qui ont du caractère sont souvent ceux qui sont passés à travers des épreuves, souligne-t-il. Ma carrière d’athlète n’a pas été une ligne droite. Il y a eu des détours et même des chemins brisés. Je pense que mon caractère est ma plus grande force. Avec un biceps déchiré il y a 10 semaines, pas grand monde aurait eu la confiance de se dire qu’il allait quand même aller aux Jeux.»
95%
La bonne nouvelle, c’est que le biceps est complètement rétabli. William Émard se dit donc à 95% de sa forme en vue des Jeux olympiques.
Pourquoi pas à 100%? «Si tu es à 100%, c’est probablement que tu as arrêté la gym depuis un certain temps, dit-il en riant. Il y a toujours des petits bobos, mais je me sens très bien.»
Il souhaite atteindre la finale au sol et minimalement un top-20 aux anneaux. Il vise aussi la finale qui regroupera les huit meilleures nations lors de l’épreuve par équipes à laquelle il participera avec «son troisième frère» Félix Dolci.
«C’est complètement fou [de participer ensemble aux Jeux], assure-t-il. Sa mère était ma surveillante de dîner à l’école quand j’étais jeune et nous sommes proches depuis toujours. De se rendre là-bas ensemble, ça finit bien l’histoire. En plus, on peut faire un autre cycle olympique ensemble et continuer à marquer l’histoire de Gymnastique Canada.»
Précisons que les athlètes de gymnastique qui participent aux Jeux olympiques peuvent participer à chacune des six épreuves, soit le sol, le cheval d’arçons, les anneaux, le saut de cheval, les barres parallèles et la barre fixe. Il y a également le concours complet, qui regroupe tous les appareils, et l’épreuve par équipes.
«Aux Nationaux, j’ai fait les six engins, mais mon cheval d’arçons est un peu plus faible, donc on pourrait me laisser le passer pour se concentrer sur les autres, détaille Émard. Je devrais donc participer aux cinq autres engins.»
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