Chaque mardi soir, un rassemblement de motocyclettes a lieu au Mégacentre Sainte-Dorothée. Les agents de la sécurité routière de Laval ont donc choisi de se poster sur la voie de service de l’autoroute 13, non loin du rendez-vous hebdomadaire des motocyclistes.
Examen fastidieux
Une telle opération n’est pas routinière. «On ne fait pas de chasse aux sorcières», dit l’agent de sécurité routière Yves Hudon. Pour établir que ces véhicules sont pourvus d’un système d’échappement non conforme, les vérifications sont fastidieuses.
Armés de lampes de poche et de broches graduées, de nombreux policiers dépistaient les silencieux modifiés, qui sont à l’origine de pollution atmosphérique et sonore. «Le premier indicateur, c’est le bruit. La différence entre un silencieux non conforme et celui installé par le fabricant est assez flagrante», explique M. Hudon.
«Baffle» essentiel
Les policiers utilisent notamment le «test de la broche», pour débusquer les irrégularités. Une tige de métal graduée est insérée au travers du silencieux.
Si la tige passe à travers sans rencontrer d’obstacle, c’est qu’il n’y a pas de plaque de dérivation des gaz (baffle), explique l’agent, qui se déplace lui-même à motocyclette. Cette pièce capte les gaz d’échappement et amortit la pétarade caractéristique d’un véhicule dépourvu de silencieux. «Il n’y a pas vraiment de raison de changer un silencieux sur une moto. Il faut que ce soit volontaire», estime l’agent. Le propriétaire d’une moto modifiée illégalement écope d’une amende de 154 $, frais compris.
Quatorze motocyclistes ont reçu un constat d’infraction pour systèmes d’échappement non conformes, lors de l’opération du 16 juin.
Par la même occasion, les policiers ont distribué 66 constats liés à des vitres teintées, 7 constats relatifs au port de la ceinture et 2 constats pour casques de moto non conformes. Au total, 153 véhicules ont été interceptés.