En plus des gens souffrant du VIH, les travailleurs du sexe et dépendants à la drogue pourront bénéficier des services de Sida-Vie Laval, dorénavant appelé Sphère, a annoncé le président Luc Chulak, début septembre.
«On ne recommence pas à zéro, l’essence reste la même», a complété Guy Boisvert, directeur général, à la soixantaine de personnes réunies dans le stationnement de l’organisme, sur le boulevard Lévesque.
Il s’agirait plutôt d’un élargissement du service, qui n’affecterait pas l’offre à la clientèle actuelle, selon le président.
Le nom Sphère est une idée apportée par une cliente et fait référence à l’intervention de l’organisme dans toutes les sphères de la vie de la personne malade. «Avec le volet dépendance, nous avons un service de distribution de seringues, a expliqué Maude St-Germain, intervenante pour Sphère. Dans le volet éducation, le projet Vénus vient aider principalement les femmes de l’industrie du sexe.»
Objectif
Luc Chulak souhaite que son organisme devienne la référence en matière de santé sexuelle à Laval. «Il y a encore beaucoup d’incompréhension, de tabous, a-t-il prononcé. Nous sommes là pour faire la différence avec les gens qui se sentent pris de court par leur santé sexuelle.»
Le conseiller municipal de Duvernay-Pont-Viau Stéphane Boyer a manifesté l’intérêt de la Ville de Laval d’encourager l’organisme. «Montréal s’est engagé dans l’initiative Fast-Track City qui vise un meilleur dépistage et une élimination presque complète du VIH à court terme, a-t-il expliqué. Ce serait intéressant pour Laval également.»