Depuis, ils ont réalisé plus de 800 projets, dont le premier contrat majeur reposait sur des éléments architecturaux et décoratifs destinés à l’entrée principale du Comerica Park, stade des Tigers de Detroit de la Ligue américaine de baseball.
Jusqu’en 2006, l’entreprise compte pour principal client le grand cirque de Guy Laliberté et travaille essentiellement à l’implantation de nouveaux spectacles à Las Vegas.
Cette année-là, la présentation des 15e Jeux d’Asie à Doha, capitale du Qatar, marque une étape importante dans la petite histoire de Show Canada.
Chargé de produire la cérémonie d’ouverture pour laquelle il disposait d’un budget colossal, le scénariste et réalisateur américain David Atkins fait appel à Jean Labadie et son groupe.
En un temps record d’à peine 6 mois, ils conçoivent, réalisent, fabriquent, livrent et installent l’imposant ascenseur de scène et la non moins imposante vasque des Jeux asiatiques, une structure gyroscopique composée de 4 anneaux d’acier d’un poids de 125 tonnes.
C’est aussi David Atkins qui permet à l’entreprise lavalloise, quatre ans plus tard, de faire son entrée dans le prestigieux cercle olympique, alors qu’il supervisait l’organisation des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques d’hiver 2010, à Vancouver.
Show Canada y avait réalisé les éléments scéniques clés, dont l’incontournable vasque olympique.
Dans la mire
Le géant lavallois a dans la mire les Jeux olympiques de 2016, à Rio, mais aussi la Coupe du monde de soccer en 2018 et 2022, qui auront lieu respectivement en Russie et au Qatar. Rappelons que le Mondial est le 2e événement générant les plus importantes cotes d’écoute, après les Olympiques.
Or, si Show Canada a déjà ses entrées en Russie, depuis Sotchi, il possède toujours un bureau d’affaires à Doha, centre économique du Qatar. La décision de maintenir cette antenne économique au cœur de cet émirat du Moyen-Orient ne fut d’ailleurs pas étrangère à son taux de croissance annuelle de 20 % du PIB.
Selon un rapport de la firme Deloitte, cet État voisin de l’Arabie saoudite prévoit des investissements pharaoniques de 200 milliards de dollars d’ici la tenue du Mondial, dont 10 % dans le développement des infrastructures touristiques et hôtelières.
«Le Qatar exerce un gros lobby auprès du CIO [Comité international olympique] pour obtenir les Jeux olympiques en 2024», ne manque pas de mentionner M. Marchand.
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