À la lumière des récentes déclarations de la conseillère municipale de Renaud, Seta Topouzian, à l’effet qu’elle réside à Laval et non à Blainville, Parti Laval a consulté en ligne la consommation d’électricité de chacune de ses propriétés et l’a comparée avec celle du voisinage dans le but de vérifier ses «explications» qu’il jugeait «très bancales».
L’enjeu derrière cette histoire de résidence: l’éligibilité de l’élue, alors que des documents officiels auxquels le Courrier Laval a eu accès laissent croire que Mme Topouzian vivait à l’extérieur de Laval depuis plus d’un an et demi au moment de son élection le 7 novembre 2021.
En entrevue le 24 octobre, la principale intéressée affirmait vivre à raison de «cinq, six jours par semaine» avec son conjoint et la mère de ce dernier dans le condominium que le couple possède sur le boulevard Dagenais Ouest, dans Fabreville. Le couple y aurait emménagé en 2019 pour prendre soin de la dame âgée qui occupait seule le logement jusque-là, selon la version de Mme Topouzian.
Consommation annuelle
D’après les recherches effectuées par le groupe d’opposition, la consommation d’électricité à la maison «secondaire» de Blainville serait la plus élevée des 10 propriétés voisines vérifiées, et ce, malgré que Mme Topouzian «affirme »s’y retirer parfois les fins de semaine »», souligne le leader de Parti Laval, Claude Larochelle, dans un communiqué publié le 1er novembre.
Son équipe s’est prêtée au même exercice pour le condominium dont l’adresse apparaît sur la déclaration de candidature de Seta Topouzian à l’élection de l’automne 2021.
«Au condo du boulevard Dagenais, c’est tout le contraire. La consommation en électricité est la plus basse des 10 autres unités du bâtiment», poursuit M. Larochelle à propos des deux immeubles jumelés. «Comment est-ce possible ? Quelles sont les explications de Mme Topouzian ?» questionne-t-il.
Fardeau de la preuve
M. Larochelle demande des comptes à Seta Topouzian et son chef, le maire de Laval Stéphane Boyer. «[Ils] doivent faire la preuve qu’elle était éligible comme candidate à l’élection 2021», dit-il en suggérant que les «documents officiels provenant de Revenu Québec et de l’Agence du revenu du Canada permettraient d’[en] avoir le coeur net et de confirmer son lieu de résidence pour les années 2020 et 2021».
Rappelons que la Loi sur les élections exige des candidat(e)s qu’ils résident sur le territoire depuis au moins les 12 derniers mois le 1er septembre d’une année électorale.
«En ce moment, rien n’a permis de démontrer qu’elle résidait à Laval. En fait, tout semble indiquer le contraire», termine celui qui n’écarte aucune option pour «connaître la vérité sur cette affaire».
Quelques jours avant cette sortie publique de Parti Laval, le chef du Mouvement lavallois – Équipe Stéphane Boyer et maire de Laval avait réitéré sa confiance en l’élue Seta Topouzian.
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