Dix jours après le premier événement, Isabelle Beaudry, directrice du transport à la Commission scolaire de Laval (CSDL), a reconnu dans un courriel que le 6 septembre au matin, la conductrice de l’autobus 931, d’Autocar Chartrand, n’a pas embarqué la jeune Kaili, âgée de huit ans, au lieu d’embarquement prévu en face du domicile de Mme Lévesque.
Disparition?
La mère des jeunes filles a qualifié de grave négligence cet événement. Elle a d’ailleurs signalé sa disparition à la police après que la secrétaire de l’école l’ait appelé pour lui dire que le transporteur n’avait pas embarqué Kaili.
«J’attendais ma fille devant chez moi. Quand j’ai vu l’autobus au coin de la rue, je suis partie. Je n’ai jamais pensé que l’autobus n’aurait pas ramassé ma fille. Quand la secrétaire m’a signalé que le transporteur avait oublié ma fille, j’ai paniqué quand je suis retournée à la maison et que je ne la trouvais pas. Je pensais que ma fille avait été enlevée. J’ai dû faire appel au 911 lorsque j’ai vu que mon enfant n’était pas chez moi et, d’après l’école, elle n’était pas en classe.»
La mère s’est rendue sur la rue de Prince-Rupert et la direction de l’école Alfred-Pellan lui a indiqué que sa fille se trouvait finalement en classe. «Ce fut un soupir de soulagement. Pendant 55 minutes, je ne savais pas où était ma fille. Un voisin l’avait reconduite à son école. Il y a eu un manque flagrant de communication.»
Après l’étude du dossier par Mme Beaudry, on n’a conclu que l’autobus n’a pas fait son arrêt puisqu’il y avait des travaux de construction dans la rue.
«Mme Beaudry n’a pas enquêté sérieusement. Je suis allée voir les cols bleus et je leur ai demandé s’ils avaient interdit le passage à un chauffeur d’autobus et ils m’ont dit non. On ment dans cette histoire», raconte la mère des deux jeunes élèves du primaire.
Toujours dans ce courriel, Mme Beaudry écrit: «Une analyse des communications radio, des positions GPS, du rapport de la conductrice et de son dossier chez son employeur, Autobus Chartrand Inc., ne nous permettent pas d’en arriver à la reconnaissance d’une faute professionnelle. De plus, nous n’avons reçu aucune autre plainte des autres parents et aucun trouble de discipline n’a été rapporté par la conductrice ou les parents.»
Insatisfaite de la réponse, Mylène Lévesque s’interroge. «La conductrice a le droit de ne pas ramasser mon enfant et de n’avoir aucune conséquence. Ce n’est pas normal!»
Mme Lévesque a décidé de raconter son histoire aux médias, pour que de tels incidents n’arrivent plus.
Deuxième incident
La CSDL reconnaît également que lors du deuxième événement survenu le 8 septembre l’autobus 709, du Groupe Mistral, n’a pas fait son arrêt prévu à la fin des classes pour débarquer son autre fille Leilani, 10 ans, qui fréquente l’école Sainte-Béatrice. Elle a été débarqué à quelques rues de chez elle.
Parmi les consignes remises aux chauffeurs, on note celle où l’enfant doit débarquer à son arrêt. «S’il veut aller chez un ami, il doit avoir un billet du parent», souligne le porte-parole de la CSDL, Jean-Pierre Archambault.
Confiance perdue
Après cette mésaventure, Mme Lévesque ne faisait plus confiance aux chauffeurs d’autobus. Elle a dû regarder quelles options s’offraient à elle pour amener ses enfants à l’école. En arrêt de travail depuis ce temps, elle a pu conduire ses filles à leur école respective durant quelques jours.
La CSDL a réintégré les jeunes filles au transport scolaire. Toujours selon Mme Lévesque, un nouveau conducteur a été affecté au circuit 931 au début du mois d’octobre et aussi sur le circuit 709, le 20 octobre. «Depuis ce temps, tout se passe bien. Je sens que mes filles sont en sécurité. J’aurais aimé avoir des excuses et une rencontre avec la Commission scolaire.»
Responsabilité partagée
Jean-Pierre Archambault, porte-parole de la Commission scolaire de Laval (CSDL), affirme que les transporteurs ont des obligations et que l’élément sécurité vient en tête de liste. «Je ne veux pas parler de cas individuel, souligne M. Archambault. Il est possible qu’en début d’année, il arrive des incidents. Les chauffeurs ont de nouvelles routes, de nouveaux élèves, etc. Il y a aussi l’effervescence du début de l’année scolaire.»
Il est d’avis que la sécurité des enfants est une responsabilité partagée. M. Archambault mentionne que le parent a l’obligation d’attendre son enfant à l’embarquement et au débarquement à la fin des classes. «Ce n’est pas toujours fait, constate-t-il. Chacun doit jouer son rôle pleinement: le transporteur, le parent et la Commission scolaire. Il faut travailler main dans la main.»
21 000 transports par jour
Plus de 300 véhicules transportent 21 000 élèves tous les jours au sein de la CSDL. Les autobus parcourent plus de 30 000 kilomètres quotidiennement.
«Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé pour la rentrée scolaire. Cette dame a joué de malchance», termine Jean-Pierre Archambault.
Dix jours après le premier événement, Isabelle Beaudry, directrice du transport à la Commission scolaire de Laval (CSDL), a reconnu dans un courriel que le 6 septembre au matin, la conductrice de l’autobus 931, d’Autocar Chartrand, n’a pas embarqué la jeune Kaili, âgée de huit ans, au lieu d’embarquement prévu en face du domicile de Mme Lévesque.
Disparition?
La mère des jeunes filles a qualifié de grave négligence cet événement. Elle a d’ailleurs signalé sa disparition à la police après que la secrétaire de l’école l’ait appelé pour lui dire que le transporteur n’avait pas embarqué Kaili.
«J’attendais ma fille devant chez moi. Quand j’ai vu l’autobus au coin de la rue, je suis partie. Je n’ai jamais pensé que l’autobus n’aurait pas ramassé ma fille. Quand la secrétaire m’a signalé que le transporteur avait oublié ma fille, j’ai paniqué quand je suis retournée à la maison et que je ne la trouvais pas. Je pensais que ma fille avait été enlevée. J’ai dû faire appel au 911 lorsque j’ai vu que mon enfant n’était pas chez moi et, d’après l’école, elle n’était pas en classe.»
La mère s’est rendue sur la rue de Prince-Rupert et la direction de l’école Alfred-Pellan lui a indiqué que sa fille se trouvait finalement en classe. «Ce fut un soupir de soulagement. Pendant 55 minutes, je ne savais pas où était ma fille. Un voisin l’avait reconduite à son école. Il y a eu un manque flagrant de communication.»
Après l’étude du dossier par Mme Beaudry, on n’a conclu que l’autobus n’a pas fait son arrêt puisqu’il y avait des travaux de construction dans la rue.
«Mme Beaudry n’a pas enquêté sérieusement. Je suis allée voir les cols bleus et je leur ai demandé s’ils avaient interdit le passage à un chauffeur d’autobus et ils m’ont dit non. On ment dans cette histoire», raconte la mère des deux jeunes élèves du primaire.
Toujours dans ce courriel, Mme Beaudry écrit: «Une analyse des communications radio, des positions GPS, du rapport de la conductrice et de son dossier chez son employeur, Autobus Chartrand Inc., ne nous permettent pas d’en arriver à la reconnaissance d’une faute professionnelle. De plus, nous n’avons reçu aucune autre plainte des autres parents et aucun trouble de discipline n’a été rapporté par la conductrice ou les parents.»
Insatisfaite de la réponse, Mylène Lévesque s’interroge. «La conductrice a le droit de ne pas ramasser mon enfant et de n’avoir aucune conséquence. Ce n’est pas normal!»
Mme Lévesque a décidé de raconter son histoire aux médias, pour que de tels incidents n’arrivent plus.
Deuxième incident
La CSDL reconnaît également que lors du deuxième événement survenu le 8 septembre l’autobus 709, du Groupe Mistral, n’a pas fait son arrêt prévu à la fin des classes pour débarquer son autre fille Leilani, 10 ans, qui fréquente l’école Sainte-Béatrice. Elle a été débarqué à quelques rues de chez elle.
Parmi les consignes remises aux chauffeurs, on note celle où l’enfant doit débarquer à son arrêt. «S’il veut aller chez un ami, il doit avoir un billet du parent», souligne le porte-parole de la CSDL, Jean-Pierre Archambault.
Confiance perdue
Après cette mésaventure, Mme Lévesque ne faisait plus confiance aux chauffeurs d’autobus. Elle a dû regarder quelles options s’offraient à elle pour amener ses enfants à l’école. En arrêt de travail depuis ce temps, elle a pu conduire ses filles à leur école respective durant quelques jours.
La CSDL a réintégré les jeunes filles au transport scolaire. Toujours selon Mme Lévesque, un nouveau conducteur a été affecté au circuit 931 au début du mois d’octobre et aussi sur le circuit 709, le 20 octobre. «Depuis ce temps, tout se passe bien. Je sens que mes filles sont en sécurité. J’aurais aimé avoir des excuses et une rencontre avec la Commission scolaire.»
Responsabilité partagée
Jean-Pierre Archambault, porte-parole de la Commission scolaire de Laval (CSDL), affirme que les transporteurs ont des obligations et que l’élément sécurité vient en tête de liste. «Je ne veux pas parler de cas individuel, souligne M. Archambault. Il est possible qu’en début d’année, il arrive des incidents. Les chauffeurs ont de nouvelles routes, de nouveaux élèves, etc. Il y a aussi l’effervescence du début de l’année scolaire.»
Il est d’avis que la sécurité des enfants est une responsabilité partagée. M. Archambault mentionne que le parent a l’obligation d’attendre son enfant à l’embarquement et au débarquement à la fin des classes. «Ce n’est pas toujours fait, constate-t-il. Chacun doit jouer son rôle pleinement: le transporteur, le parent et la Commission scolaire. Il faut travailler main dans la main.»
21 000 transports par jour
Plus de 300 véhicules transportent 21 000 élèves tous les jours au sein de la CSDL. Les autobus parcourent plus de 30 000 kilomètres quotidiennement.
«Dans l’ensemble, tout s’est bien déroulé pour la rentrée scolaire. Cette dame a joué de malchance», termine Jean-Pierre Archambault.