Dans son effort de combattre activement l’exploitation sexuelle des mineurs sur son territoire, le Service de police de Laval (SPL) a procédé à l’arrestation de 7 supposés abuseurs à la suite de la troisième phase d’une opération ciblée tenue du 5 au 7 juin.
«Solliciter une personne mineure pour des services sexuels est un acte criminel passible d’un minimum de six mois de prison, d’affirmer Dany Gagnon, directeur adjoint de la Section des enquêtes au SPL. Par diverses techniques d’enquête et de l’analyse policière, nous nous adaptons au modus operandi de ces hommes. Spécifions qu’il n’y a eu aucune victime identifiée dans ce dossier.»
Lors de cette intervention planifiée visant ces possibles abuseurs de victimes mineures exploitées sexuellement, les enquêteurs de la section Moralité et drogues ont procédé récemment à l’arrestation de sept hommes qui auraient sollicité des services sexuels de jeunes filles de moins de 18 ans.
Âgés entre 25 et 66 ans, ces hommes résident pour la plupart dans la grande région métropolitaine. Ils ont tous été libérés avec une promesse à comparaître et devront se présenter à la Cour du Québec du palais de justice de Laval, le mardi 7 août.
Il s’agit de la troisième phase d’une vaste opération amorcée en mars 2016. Le SPL avait alors arrêté 10 hommes âgés entre 37 à 72 ans. Ces derniers avaient été accusés d’avoir communiqué avec des jeunes filles d’âge mineur en vue d’obtenir des services sexuels moyennant de l’argent. Trois mois plus tard, trois autres individus avaient été interpelés et accusés pour des motifs semblables.
«En 2016, nous tenions à marquer le pas après une série de fugues d’adolescentes, précise l’officier Gagnon. Quatre de ces abuseurs ont reçu leur sentence de six mois d’emprisonnement chacun, neuf sont toujours accusés et un autre est toujours recherché.»
Vocabulaire plus précis
Notons que la Police de Laval veut désormais parler d’abuseur et non de client, de victime plutôt que prostituée et d’exploiteur en remplacement de pimp ou proxénète.
«Pour être efficace tous ensemble, parce que c’est la responsabilité de toute une communauté, chaque citoyen est invité à signer la déclaration lavalloise contre l’exploitation sexuelle», a souligné Pierre Brochet, directeur du SPL, via communiqué. (https://zeroexploitation.ca/).
Rappelons que solliciter les services sexuels d’une personne âgée de 18 ans et moins est un acte criminel qui prévoit une peine minimale de 6 mois d’emprisonnement.
Les personnes qui ont de l’information concernant une situation ou une victime d’exploitation sexuelle peuvent le faire confidentiellement via la ligne 450 662-INFO (4636) ou le 911.