Alors que l’entreprise du chef du Parti au Service du Citoyen (PSC) et candidat à la mairie, Robert Bordeleau, doit près de 120 000 $ à Revenu Québec, ce dernier prétend avoir été victime de fraude.
Le président de RBS International inc., dont les activités se trouvent dans l’importation et l’exportation de produits, s’est justifié au Courrier Laval en expliquant qu’il a été impliqué dans une «mésentente commerciale» avec une autre entreprise québécoise, Groupe Nissi inc., en 2011.
«RBS a reçu une commande de cette entreprise-là pour des produits alimentaires destinés à un de leur client en Amérique du Sud, explique M. Bordeleau. Mon entreprise a trouvé, négocié, acheté et livré le produit, mais RBS n’a jamais reçu les argents.»
Le fisc
D’après les informations fournies par Revenu Québec, un jugement a été obtenu, le 18 mai 2012, d’une somme de 176 034,53 $, afin de recouvrer le solde impayé totalisant 187 470,41 $, émis en vertu de la Loi sur la taxe de vente du Québec. Un montant de 75 000 $ aurait déjà été versé à l’organisme gouvernemental pour baiser la dette, selon M. Bordeleau.
«On a suggéré à Revenu Québec qu’il s’inscrive comme premier créancier garanti lors du jugement à survenir à notre faveur», exprime le chef du PSC, en ajoutant que son entreprise ne fermera pas ses portes, et n’a pas l’intention de faire faillite.
«Robert Bordeleau, qui est le président, trésorier, videur de poubelles de la compagnie, et propriétaire unique ne disparaîtra pas de la carte et ne vole personne», se défend-il.
Le litige est actuellement devant le tribunal international d’arbitrage. Robert Bordeleau précise qu’une poursuite toujours activede 3,5 M$ contre Groupe Nissi inc. a été déposée en Cour supérieure, en 2011.
Attaque de ses adversaires
Robert Bordeleau voit la sortie de ce litige dans l’espace publique comme une attaque provenant de ses adversaires.
«Il y a beaucoup de monde qui a des agendas cachés, exprime-t-il. Le but derrière ça est de faire en sorte que mon parti éclate, et que mes candidats se présentent pour quelqu’un d’autre après avoir ouvert leur journal et lu que Bordeleau devait de l’argent.»
Il précise qu’avant même de présenter officiellement son équipe, tous ses candidats étaient au courant qu’il devait des sommes d’argent au fisc.