À Laval, le taux d’inoccupation des résidences pour personnes âgées est en hausse de 1,2 point de pourcentage par rapport à l’an dernier, passant de 5,7 % à 6,9 %.
Voilà le taux de vacance qui prévalait dans les 29 résidences privées de l’île Jésus, ciblées par l’enquête menée en février par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
Ces établissements, qui abritent 6400 places, s’adressent à une clientèle autonome, nécessitant moins d’une heure et demie de soins par jour.
Hausse quatre fois plus marquée
Cette hausse du taux d’inoccupation est quatre fois plus marquée que celle observée à l’échelle du Québec, qui a crû de trois dixièmes de point pour s’établir à 8,7 %.
Dans la région métropolitaine de recensement (RMR), le taux global d’inoccupation est passé de 7,9 % en 2012 à 8,4 % cette année, en hausse d’un demi-point.
Toujours selon le plus récent coup de sonde de la SCHL, le taux d’inoccupation des résidences privées demeure en moyenne plus élevé sur l’île de Montréal
(10,6 %) qu’en banlieue (entre 4,0 % et 8,5 % selon le secteur).
À cet égard, les marchés de la Rive-Nord et de la Rive-Sud affichent des taux inférieurs à celui de Laval, avec un score respectif de 4 % et de 6,5 %.
En phase d’absorption
Selon l’analyste principal de marché à la SCHL, David A. L’Heureux, le marché des résidences pour personnes âgées est toujours en phase d’absorption à la suite des nombreux complexes d’habitation qui ont vu le jour au milieu des années 2000.
La faible demande s’explique notamment par la croissance modérée de la population âgée de 75 à 84 ans. Cette cohorte devait toutefois connaître une accélération à partir de 2016, si l’on se fie aux prévisions de l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ).
Loyer moyen
Enfin, si le loyer moyen des places standards dans la RMR de Montréal est estimé à 1651 $, il est généralement moins élevé du côté des secteurs de Laval et de la Rive-Nord, où il s’approche davantage du loyer moyen québécois de 1520 $ par mois.