Au cours de la dernière année, Isabelle Éthier s’est lancé un défi personnel : défaire les barrières et mettre fin au «syndrôme de l’imposteur» de la femme dans l’univers du hockey à l’aide de son balado Femme d’hockey.
Chaque épisode dure 20 minutes, soit le temps d’une période de hockey. Celle qui a grandi dans Laval-des-Rapides y rencontre des personnalités de divers domaine, homme ou femme, puis invite son interlocuteur à partager sa vision sur la place que les femmes occupent dans le monde de notre sport national.
Entrevue intégrale avec Isabelle Éthier de Femme d’hockey
«C’est vraiment une façon propre à moi de parle du hockey, explique-t-elle. J’aime raconter une histoire, connaître la personne derrière la personnalité. C’est souvent très inspirant et j’avais envie d’offrir cela.»
Au cours de la première saison, Isabelle a notamment accueilli Vincent Lecavalier, Kim St-Pierre, Chantal Machabée, Kevin Raphaël et plusieurs autres.
En plus du balado, la plateforme Femme d’hockey offre des capsules exclusives, telles que des «discussions d’aréna» et des chroniques, tout en mettant en lumière le travail des femmes dans le hockey via ces étoiles hebdomadaires.
Inclusion
La fondatrice du projet assure que celui-ci ne vise pas seulement les femmes. En effet, elle souhaite avant tout que le hockey soit plus inclusif et que tout le monde puisse faire partie de la discussion.
«On peut avoir différents discours, assure celle qui a passé sa jeunesse à l’aréna Cartier. Je veux amener ce mouvement là d’être fier de la façon dont on consomme le hockey et que ce n’est pas grave de ne pas être l’expert statisticien ou le fan fini. Il faut juste se donner l’opportunité de penser autrement.»
Par ailleurs, le Courrier Laval a profité de cette discussion pour revenir sur le développement du hockey féminin. Bien que l’incertitude demeure concernant la création d’un nouveau circuit professionnel féminin et que les joueuses ne bénéficient pas encore du même statut que leurs homologues masculins, Isabelle se fait optimiste.
«Le hockey féminin se porte quand même bien dans le sens où nous n’avons jamais eu autant d’attention autour de ce sport. Il y a aussi une grande différence au niveau de la couverture au Québec et dans le reste du Canada. […] Je suis d’une génération où les filles faisaient du patinage artistique et qu’il fallait regarder son frère à l’aréna. […] On a beaucoup évolué heureusement, mais il y a encore beaucoup à faire.»
Cause
Ce désir d’inclusion se reflète aussi dans la cause rattachée à la collection de vêtements de Femme d’hockey. Pour chaque achats, 10 % des profits sont remis à la Fondation des Canadiens pour l’enfance.
«La Fondation rend accessible l’activité physique dans les milieux défavorisés. Lorsque Geneviève [Paquette, directrice générale de la Fondation] est venue me voir, elle disait que ça ne coûte pas nécessairement cher jouer au hockey lorsqu’on prend un bâton et une balle. Je trouvais que c’était porteur.»
Elle prévoit d’ailleurs offrir une collection d’été dans les prochaines semaines.
Celles-ci lui permettront aussi de prendre une petite pause du balado avant de revenir à l’automne pour une deuxième saison. Elle profitera également de cette période pour trouver de nouveaux partenaires, tout en continuant de produire du contenu sur la plateforme web du projet.